La Guinée prévoit un fonds souverain alimenté par les revenus du minerai de fer
La Guinée prévoit d'utiliser une partie des revenus générés par l'exploitation de la plus grande réserve mondiale de minerai de fer pour créer un fonds souverain destiné au développement.
Ce fonds soutiendra des projets stratégiques dans le cadre du programme gouvernemental "Simandou 2040", a annoncé lundi Ismael Nabe, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, lors d'une intervention au parlement.
L’objectif est de « transformer l'agriculture, l'éducation et la santé, tout en développant des infrastructures modernes, notamment une ligne ferroviaire reliant les zones minières et agricoles au port de Conakry », a-t-il précisé.
La production de la mine de Simandou, divisée en quatre blocs, devrait débuter au premier trimestre 2026. Les blocs 1 et 2 sont contrôlés par Winning Consortium Simandou, soutenu par des entreprises chinoises telles que Baowu Group. Les blocs 3 et 4 appartiennent à Rio Tinto Plc et à Aluminum Corp. of China (Chinalco).
Le projet porte sur l'exploitation de 8 milliards de tonnes de minerai de fer, avec une production annuelle estimée à 160 millions de tonnes.
L'État détient une participation de 15 % dans chaque groupe d'actionnaires de la mine ainsi que dans la Compagnie du TransGuinéen, une coentreprise chargée de construire une ligne ferroviaire et un port pour le projet.
Depuis 2021, la Guinée est dirigée par un régime militaire, instauré à la suite du coup d'État mené par le général Mamadi Doumbouya. Le pays est également le premier exportateur mondial de bauxite, matière première utilisée pour produire del’aluminium.