adoption d’un nouveau code électoral et création d’un organe bicéphale pour encadrer les élections

Dans la nuit du 26 septembre, le Conseil national de la transition (CNT) a adopté un projet de code électoral, marquant une étape clé vers le retour à l’ordre constitutionnel. Cette décision intervient quelques heures seulement après la promulgation de la nouvelle Constitution par le président de la Transition.
Le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, a rappelé que la Constitution rend désormais caduque la Charte de la transition, tout en maintenant les organes actuels jusqu’à l’installation des nouvelles institutions.
Le nouveau code électoral répond aux exigences de la Constitution en modernisant l’organisation des scrutins et en clarifiant le système de parrainage des candidatures. Il introduit également une innovation majeure : la mise en place d’un organe bicéphale de gestion des élections, composé d’un Conseil national électoral (CNE) chargé des orientations stratégiques, et d’une Direction nationale électorale (DNE) responsable des opérations techniques.
Autre point marquant : la composition du futur Parlement. Le texte prévoit 147 députés, dont 49 élus sur une liste nationale, et 87 sénateurs. Cette réduction par rapport aux chiffres initialement envisagés vise à garantir une meilleure représentativité sans alourdir le budget.
Le nouveau code regroupe dans un seul corpus toutes les règles relatives aux élections nationales, locales et référendaires. Parmi les principales innovations figurent l’encadrement des candidatures indépendantes, la modernisation du fichier électoral biométrique, le renforcement de la responsabilité des bureaux de vote et une plus grande implication des autorités locales.
Pour Dr Dansa Kourouma, ce moment est historique : « Avec cette nouvelle Constitution et ce code électoral, nous passons de la Charte de la transition à un véritable ordre constitutionnel. C’est une avancée majeure pour garantir une représentation équitable de tous les Guinéens, y compris ceux de la diaspora. »
Cette adoption ouvre la voie à l’organisation des élections législatives et sénatoriales, prochaines étapes vers la mise en place d’un Parlement bicaméral et la consolidation d’un ordre institutionnel durable.