4 octobre 1959 : la Guinée établit ses premières relations diplomatiques avec la Chine

Un an après son indépendance, le 4 octobre 1959, la Guinée de Sékou Touré nouait des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, devenant ainsi le premier pays d’Afrique noire à établir un partenariat officiel avec Pékin.
Admirateur du président Mao Tsé Toung, Sékou Touré voyait dans le modèle chinois une inspiration pour adapter le marxisme aux réalités guinéennes, à l’image de ce que Mao avait accompli avec le communisme en Chine.
Dès l’indépendance, le président guinéen avait sollicité la reconnaissance de son pays par plusieurs États, notamment ceux du bloc de l’Est. Le 8 octobre 1958, Mao Tsé Toung et Chou En Lai avaient répondu positivement au télégramme annonçant la naissance de la République de Guinée. Quelques mois plus tard, des échanges officiels s’intensifiaient entre Conakry et Pékin.
En avril 1959, des discussions se sont tenues en Suisse entre des représentants chinois et le ministre guinéen des Affaires économiques, Lansana Béavogui. Ces échanges ont abouti à un premier soutien concret : un don de 5 000 tonnes de riz à la Guinée, livré au port de Conakry en juin 1959.
À la fin du mois de septembre, le ministre de l’Éducation nationale, Barry Diawadou, s’est rendu à Pékin pour représenter la Guinée lors du 10ᵉ anniversaire de la révolution chinoise. Il y a rencontré les plus hauts dirigeants chinois, dont Mao Tsé Toung et Chou En Lai.
Le 4 octobre 1959, un communiqué officiel annonçait enfin l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays et l’échange prochain d’ambassadeurs. En janvier 1960, la Chine ouvrait à Conakry la toute première ambassade de la République populaire en Afrique noire — un symbole fort de l’amitié sino-guinéenne naissante.