Le pardon accordé à Dadis Camara ravive la colère des victimes

Le pardon accordé à Dadis Camara ravive la colère des victimes

Le pardon présidentiel accordé à l’ancien chef de la junte, Moussa Dadis Camara, continue de susciter une vague d’indignation en Guinée.

À l’occasion du 16ᵉ anniversaire du massacre du 28 septembre 2009, plusieurs organisations de défense des droits humains et associations de victimes ont exigé son annulation immédiate. Elles estiment que cette décision va à l’encontre des engagements du pays en matière de justice et compromet la mémoire des victimes.

Malgré la pression croissante de la société civile, les avocats de Moussa Dadis Camara gardent le silence. Certains se refusent même à tout commentaire, préférant tourner la page du dossier.

Pour rappel, l’ancien chef de la junte a été condamné à 20 ans de prison pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009, où plus de 150 personnes ont perdu la vie et plus de 1 400 autres ont été blessées à Conakry. Quelques mois après ce verdict, il a bénéficié d’une grâce présidentielle signée par le chef de la transition, une mesure qui divise profondément l’opinion publique.