Le ministre de la Guinée-Bissau remet en question la date des élections de novembre

Le ministre de la Guinée-Bissau remet en question la date des élections de novembre

La Guinée-Bissau ne tiendra probablement pas ses élections législatives à la date prévue du 24 novembre, a averti vendredi le ministre de l'Administration territoriale, Aristides Ocante da Silva. Il a évoqué des difficultés logistiques et financières après une rencontre avec le président Umaro Sissoco Embalo, qui avait initialement fixé cette date suite à la dissolution du parlement en décembre dernier.

Cette dissolution, survenue dans un contexte de violents affrontements que le président Embalo avait qualifiés de tentative de coup d'État, a intensifié l’instabilité politique prolongée du pays.

Une alliance menée par le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), historiquement en conflit avec Embalo, détenait une majorité parlementaire après les élections de juin 2023, entraînant une impasse politique tendue.

L’expiration de mandats clés au sein de la commission électorale et de la Cour suprême a également compliqué les préparatifs pour les élections législatives et présidentielles.

Depuis son indépendance du Portugal, la Guinée-Bissau est confrontée à des défis récurrents, marqués par une histoire de coups d'État et des difficultés économiques. Malgré un retour relatif à l’ordre constitutionnel au cours de la dernière décennie, les tensions politiques persistent.

Le mandat de cinq ans d'Embalo, commencé en décembre 2019, continue de susciter des débats quant à sa durée et au calendrier de la prochaine élection présidentielle.