Élection présidentielle 2025 : le MoDeL conditionne sa participation à la libération d’Aliou Bah

Après plus de deux mois d’interruption à cause des fortes pluies, le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) a repris ses réunions générales hebdomadaires ce samedi 11 octobre 2025 dans son siège. La reprise s’est accompagnée d’une position ferme : le parti ne participera pas à l’élection présidentielle du 28 décembre tant que son président, Aliou Bah, restera détenu.

Lors de son intervention devant les militants, le porte-parole du parti, Moïse Diawara, a clairement exposé les conditions. « Chaque question politique doit être analysée dans son contexte. Aujourd’hui, nous avons été invités à discuter de la convocation de la DGE concernant le processus électoral. Mais les conditions imposées par les autorités nous obligent à nous abstenir et à concentrer tous nos efforts sur la libération du président Aliou Bah », a-t-il déclaré.

Face aux appels à des solutions de compromis, Moïse Diawara explique que le contexte guinéen ne permet pas de comparaisons hâtives. « Certains se demandent pourquoi ne pas privilégier la paix, comme ailleurs. Mais les réalités diffèrent d’un pays à l’autre. Le peuple d’ailleurs n’est pas le peuple guinéen. »

Le porte-parole a également souligné le rôle décisif joué par Aliou Bah dans la structuration du parti. « Former un leader politique n’est pas facile. Cela exige des années de sacrifices et d’engagement. Nous avons accompli ce travail. Aujourd’hui, nous sommes fiers de notre leader, non pas parce que tout tourne autour de lui, mais parce qu’il incarne les valeurs en lesquelles nous croyons et qui sont partagées par la majorité du peuple guinéen. »

Il a ajouté : « Nous avons pris le temps de préparer Aliou Bah. Il est prêt à briguer la plus haute fonction. Il s’est construit lui-même, et le parti a travaillé dur pour qu’il en soit à la tête. »

Pour le MoDeL, la détention de son président n’est pas le fruit du hasard. « Si les autorités estiment qu’il représente un obstacle, elles tentent de l’éliminer en l’isolant, voire en le mettant en danger. Mais notre combat n’est pas personnel. Il s’agit du respect des principes démocratiques, de la justice et de la liberté. »

Concernant la participation du parti à l’élection présidentielle, la position reste inchangée et claire. « Ce que nous demandons, c’est la libération du président Aliou Bah. Ensuite seulement nous déciderons. Nous ne pouvons envisager une élection tant que notre leader est détenu injustement. La seule façon de participer au processus électoral est sa libération. Et le seul candidat que nous reconnaissons est le président Aliou Bah. Toute discussion doit se faire avec lui. »

Moïse Diawara a conclu par un appel à l’action : « Aidez-nous à permettre à Aliou de retrouver sa maison politique et familiale et de reprendre ses activités comme tout citoyen. Il n’a commis aucun crime. Pour l’instant, c’est tout ce que nous pouvons dire concernant notre participation à une quelconque élection en République de Guinée. »