Référendum en Guinée : Bah Oury réplique aux critiques d’Alpha Condé et de Cellou Dalein

Le référendum constitutionnel du 21 septembre 2025, adopté avec près de 90 % de voix favorables selon la Direction générale des élections (DGE), continue de susciter de vives polémiques. Alors que le gouvernement salue une « avancée démocratique majeure », plusieurs figures de l’opposition, dont l’ancien président Alpha Condé et le leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, rejettent le scrutin qu’ils qualifient de « mascarade électorale ».
Alpha Condé a félicité ses partisans pour leur mobilisation :
« De Kassa à Yomou, les bureaux de vote sont restés vides. Malgré les fraudes et les bourrages d’urnes, vous avez dit NON à la confiscation de notre souveraineté », a-t-il déclaré.
De son côté, Cellou Dalein Diallo a dénoncé un « coup d’État institutionnel » :
« Personne n’a cautionné le parjure ni l’imposture. Cette résistance pacifique doit se transformer en lutte organisée pour libérer notre pays de la dictature », a-t-il affirmé.
Face à ces accusations, le Premier ministre Bah Oury a rejeté ce qu’il appelle une incapacité des leaders en exil à accepter la nouvelle réalité politique :
« Avec 86,36 % de participation et 90 % de Oui, comment parler de farce ? Ces contestations traduisent un profond mépris pour la majorité du peuple guinéen », a-t-il répondu.
S’il dit reconnaître la nécessité de contre-pouvoirs, Bah Oury insiste sur le fait qu’ils doivent reposer sur des arguments « réalistes et constructifs » :
« Nous avons besoin d’opposants responsables, capables de proposer des alternatives crédibles. Ceux qui ne font que peindre un tableau noir ne seront plus écoutés », a-t-il prévenu.
Enfin, il a appelé à renouer avec les traditions africaines de dialogue et de consensus :
« Nos sociétés ont toujours évolué par la recherche de compromis solides, fondés sur un dialogue permanent. Revisiter nos valeurs est essentiel », a conclu le Premier ministre.