Corée du Sud: Le discours du nouveau président risque de bouleverser l’ordre mondial…
Deux jours après sa victoire à l’élection présidentielle, le nouveau président Sud-Coréen, Moon Jae-in, a prêté serment ce mercredi 10 mai 2017, pour prendre fonction à la tête de son pays. L’élément marquant de cet évènement a été sans doute son discours en tant que président progressiste, d’autant plus qu’il avait promis pendant la campagne de se rapprocher de son voisin Nord-Coréen.
Ainsi, Moon Jae-in n’a pas hésité cette fois-ci encore de réitérer cet engagement, en annonçant même son intention de se rendre très prochainement à Pyong yang, la capitale Nord-Coréenne pour rencontrer son homologue, Kim Jon pour apaiser les tensions diplomatiques et militaires entre les deux pays.
Toute chose qui risque bien de bouleverser les relations entre Washington et Séoul, d’autant plus que depuis quelques jours, Donald Trump n’a cessé de réclamer des sanctions fortes contre la Corée du Nord, même si par après il s’est dit aussi prêt à rencontrer le Numero1 du régime Nord-Coréen, si toutefois les conditions nécessaires sont réunies dans ce sens.
Toujours est-il que, l’autre point qui risque d’enflammer les relations entre Seoul et Washington reste sans doute la question du bouclier anti missile que l’administration Trump a commencé d’installer tout récemment en Corée du Sud.
Ce projet de défense anti missile qui a provoqué la colère de Pyong yang, avait bel et bien aussi suscité la protestation des habitants Sud-Coréen, qui ont crié à une politique d’occupation Américaine.
D’ailleurs même si les Etats unis disent vouloir protéger leur allié Sud-Coréen par ce projet, la réalité sur le terrain laisse planer déjà le doute sur une éventuelle invasion américaine en Corée du Nord, tout en s’appuyant sur la Corée du Sud comme base arrière.
Ce qui ne serait d’ailleurs pas une première dans la politique étrangère américaine. Cependant, face à un tel risque qui pourrait couter cher à la région, la Corée du Sud doit sans doute évaluer les conséquences d’un tel conflit sur la sécurité de la péninsule.
Toute chose qui pourrait bien expliquer la démarche du nouvel homme fort Sud-Coréen, qui semble bien comprendre que l’avenir de son pays et celui de la région, dépendent en grande partie d’une entente avec la Corée du Nord, qui constitue aujourd’hui une puissance nucléaire redoutable.
Par ailleurs, Moon Jae-in se dit également prêt à se rendre à Washington, à Pekin et à Tokyo. Comme pour dire que l’entente diplomatique avec ses voisins, constitue sa principale priorité.
Une annonce qui soulagera sans doute la Chine, qui voyait à un moment donné les Etats unis s’appuyer sur la Corée du Sud pour intensifier leur influence dans la région Asie-pacifique.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée