G-5 Sahel : Vers la mobilisation des fonds nécessaires !
Après plusieurs mois d’attente, la force conjointe sous régionale Ouest-Africaine G-5 Sahel va bientôt voir le jour des façons opérationnelles. En effet, réunis cette semaine à Paris, les présidents des différents pays qui composent la force, à savoir le Malien IBK, le Burkinabé Roche Kaboré, le Nigérien Issoufou, le Mauritanien Ould Abdoul Aziz et le Tchadien Idriss Deby ont reçu d’importantes promesses de financement. Tout d’abord, les grandes monarchies du golfe ont annoncé un soutien financier important, 100 millions d’euros pour l’Arabie Saoudite et 30 millions pour les Emirats Arabes unis.
Et ce n’est pas tout, la mobilisation des 400 millions d’euros réclamés se poursuit. Les Etats unis ont promis 60 millions de dollars, les Pays Bas 5 millions d’euros, l’union Européenne 50 millions d’euros plus les 8 millions promis par Paris.
Comme pour dire que la mobilisation du montant initial n’est pas loin, d’autant plus que les cinq pays qui composent la force mobiliseront à eux seuls 10 millions d’euros.
Ce qui va forcément réjouir le président Français, Emmanuel Macron, car en effet, lors du sommet Afrique-union Européenne d’Abidjan, il avait exigé le déploiement rapide de cette force, pour engager une baille sans merci contre le terrorisme qui sévit dans la région.
LES CONTRAINTES ATTENDUES SUR LE TERRAIN !
Mais toutefois, même si le montant réclamé est mobilisé, la force pourrait bien être confrontée à des contraintes sur le terrain. Tout d’abord la maitrise du terrain de combats, constitue le premier défi majeur auquel il faudra remonter.
Car vu la superficie de la région, il ne sera pas facile pour une force de 5000 hommes de faire face à plusieurs groupes terroristes, dont le nombre serait bien au-delà de 5000 hommes.
En plus de ça, ces groupes terroristes semblent bien maitriser le terrain, car ils n’ont aucune difficulté pour tendre des embuscades contre les forces internationales qui opèrent dans la région.
Notamment au nord du Mali, au Niger, en Mauritanie, à la frontière Tchadienne ou encore au Burkina Faso. Toujours est-il que, l’autre difficulté à surmonter pour le G-5 Sahel sera la qualité des équipements utilisés.
C’est un défi essentiel qu’il faudra relever, d’autant plus que le succès d’une force militaire sur le terrain dépend en grande partie de l’efficacité des matériels de guerre. Ce qui suppose que la force doit disposer d’une flotte aérienne moderne, composée essentiellement des chasseurs modernes, des hélicoptères ainsi des drones de surveillance pour identifier les zones à cibler.
Il faut également une force terrestre efficace, composée des blindés très sophistiqués pour assurer les opérations au sol, étant donné que les terroristes se sont toujours fait entendre à travers des attaques et des attentats au sol.
Par ailleurs, vu la présence de plusieurs forces parallèles dans la région, les opérations du G-5 Sahel risquent d’être confrontées à des difficultés de coordination. Ce qui suppose qu’un conflit de leadership pourrait bien éclater entre la force Onusienne MINUSMA, la force Française BARKHANE et le G-5 Sahel, même si Emmanuel Macron promet de réduire significativement la force Française.
Et ce, pour laisser le terrain aux 5000 hommes du G-5 Sahel prendre le relais de la lutte contre les terroristes, à partir de son quartier général Sevaré situé au nord du Mali.
D’ailleurs au-delà de ces trois forces, il y a également les Etats unis qui ont déployé ces derniers temps une importante troupe militaire, accompagnée par des drones armés.
Comme pour dire le terrain est occupé par des forces, dont les intentions pourraient bien aller au-delà de la lutte contre le terrorisme.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée