Khalil Cherif, accusé de complot contre la Guinée, remis aux autorités de Conakry

Abraham Khalil Cherif, citoyen guinéen, a été extradé du Liberia vers la Guinée, où il est accusé d’avoir comploté pour déstabiliser la junte militaire guinéenne. Arrêté au Liberia, il est soupçonné d'avoir coordonné des actions subversives avec des personnalités influentes, notamment pour recruter d’anciens combattants dans le but de menacer le gouvernement guinéen.

Selon des sources de sécurité, Cherif aurait échangé des messages avec l’ancien président guinéen depuis la Turquie, comprenant des preuves sous forme de photos et enregistrements. Cette situation a conduit à son extradition rapide vers la Guinée, bien que les autorités libériennes n’aient pas officiellement confirmé ces informations.

Kabineh Ja’neh, avocat de Cherif, a dénoncé l’extradition, affirmant qu’elle est illégale et insistant sur le fait que son client est libérien de naissance. Il souligne que Cherif est issu d'une famille respectée, son grand-père ayant été un imam influent à Monrovia. L’avocat assure également que malgré le séjour de Cherif en Guinée pendant son enfance, sa citoyenneté libérienne reste valide.

Il accuse les forces de sécurité libériennes d’avoir saisi les biens de Cherif sans mandat, ignoré des ordonnances de la cour pour les restituer, et d'avoir pénétré dans la prison centrale de Monrovia pour extraire Cherif sans autorisation légale. Selon l’avocat, cette opération aurait été menée par une équipe de sécurité libérienne et Cherif remis ensuite aux autorités guinéennes.

Ce transfert suscite des débats au Liberia, où la légalité de l’extradition et le traitement réservé à Cherif sont fortementcritiqués.