La Guinée équatoriale poursuivra l'ex-chef de l'anti-corruption suite à un scandale de sextape
Le gouvernement de Guinée équatoriale a engagé des poursuites contre Baltasar Engonga, ancien directeur général de l'Agence nationale d'enquête financière, en lien avec un scandale de sextape.
Selon les autorités, les actions d’Engonga « violent les valeurs éthiques et morales de la société équato-guinéenne ». Ce message a été relayé ce week-end par le ministre de l'Information, de la Presse et de la Culture, Jerónimo Osa Osa, lors d'une déclaration publique.
Le ministre a annoncé que le gouvernement mènerait une enquête approfondie sur les actes reprochés à Baltasar Ebang Engonga. Cette décision fait suite à la diffusion de vidéos virales montrant Engonga en relations intimes avec plusieurs femmes, dont certaines sont mariées, provoquant une vague de réactions.
Face à cette affaire, le gouvernement a officiellement condamné ces actes, les qualifiant de « violations graves des valeurs morales de la société ». Il a également annoncé des poursuites judiciaires contre Engonga et ses complices, visant à les traduire en justice.
« Compte tenu de la gravité de ces événements, qui portent atteinte à la cohésion familiale et sociale et ternissent l'image du pays, une enquête est en cours pour établir les responsabilités administratives, civiles et pénales, en évaluant également les risques pour la santé publique », a précisé le porte-parole du gouvernement.
Le gouvernement s’est engagé à examiner plusieurs éléments, tels que la distinction entre les sphères personnelle et privée, le consentement, les atteintes à la vie privée, et les préjudices subis par les personnes impliquées ainsi que par l’État lui-même.
Engonga avait déjà été arrêté, accusé d'avoir enregistré plus de 400 vidéos avec les épouses de personnalités influentes du pays. Ce scandale a éclaté lors d'une enquête pour fraude, au cours de laquelle des enregistrements ont été découverts dans son bureau, impliquant plusieurs femmes mariées de haut rang.
En réaction à cette affaire, le gouvernement a ordonné l'installation de caméras de surveillance dans les tribunaux et ministères afin de prévenir toute « conduite indécente et illicite ». Par ailleurs, des sanctions ont été annoncées pour les fonctionnaires impliqués, en vertu du code de conduite.
Le vice-président Teodoro Mangue a précisé qu'aucun acte sexuel en milieu professionnel ne serait toléré et serait sévèrement sanctionné.