Pré-collecte des déchets : la CONAAG alerte sur des décisions incohérentes

Lors d’une conférence de presse, la Coordination nationale des acteurs d’assainissement de Guinée (CONAAG) a dressé un bilan de la gestion de la pré-collecte des déchets solides. Tout en saluant les avancées réalisées, son président, Sékou Kéita, a dénoncé des entraves qui compromettent l’efficacité du dispositif en place.
Avec une production quotidienne de 1 800 tonnes de déchets à Conakry, dont seulement 1 200 sont collectées, la gestion du secteur a connu des améliorations grâce à une meilleure organisation et la construction d’infrastructures adaptées. L’instauration d’un système d’attribution de contrats par appel d’offres, la dotation en équipements et la mise en place d’un suivi des performances ont permis d’accroître le taux de collecte de 4 % en 2019 à 60 % en 2025 dans la capitale.
Cependant, des décisions prises par certaines délégations spéciales entravent cette dynamique. La CONAAG dénonce notamment le non-respect des contrats de concession, l’introduction arbitraire de nouvelles entreprises sur des zones déjà attribuées, et l’ingérence des mairies dans l’opérationnel, allant à l’encontre du principe de délégation de service public.
Pour remédier à ces dysfonctionnements, elle recommande le respect strict des règles en vigueur, la valorisation des déchets et le tri à la source, ainsi que la mise en place d’un système de gestion intégrée et numérisée pour un suivi efficace.
Malgré les défis, Sékou Kéita reste optimiste et appelle à une meilleure coordination des acteurs pour garantir un cadre de vie plus sain aux citoyens.