Conakry : Deux peintres et un carrossier condamnés pour avoir "détruit" la voiture d'un client

Conakry : Deux peintres et un carrossier condamnés pour avoir "détruit" la voiture d'un client

Les prévenus Alpha Oumar Diallo, Alpha Oumar Camara et Alpha Saliou Kourouma ont été jugés au tribunal de Dixinn pour avoir "endommagé" une voiture appartenant à Alhassane Baldé. Ces trois compagnons, deux peintres et un carrossier, avaient pour mission de repeindre le véhicule, une Toyota. Cependant, deux d'entre eux ont utilisé la voiture sans autorisation, ce qui a conduit à une panne du moteur. 

Détenus depuis le 29 août 2024, les trois accusés ont comparu lundi devant le tribunal criminel de Dixinn, présidé par Damba Oularé.

Il a été établi lors de l’audience que la voiture "endommagée" avait été confiée à Alpha Saliou Kourouma, peintre à Hamdallaye, pour une peinture. "La voiture a été prise sans mon consentement. C’est le propriétaire lui-même qui m’a informé que le moteur avait explosé. J’avais contacté un carrossier, Alpha Oumar Camara, pour quelques réparations. Alpha Oumar Diallo est mon apprenti", a-t-il expliqué à la barre.

De son côté, Alpha Oumar Camara, carrossier de profession, a reconnu les faits. "J’admets les faits. C’est la première et dernière fois que je fais cela."

Alpha Oumar Diallo, apprenti peintre, a également avoué. "C’est moi qui conduisais le véhicule. Nous n’avons eu aucun accident, c’est le carter qui a causé le problème. Cela ne se reproduira plus," a-t-il promis.

Alhassane Baldé, la partie civile, a finalement retiré sa plainte après avoir reçu 9 millions de francs guinéens pour le moteur de son véhicule, qui est désormais dans un autre garage.

Le procureur a requis des circonstances atténuantes, soulignant que les prévenus sont des primo-délinquants. "Je vous demande de les condamner à 6 mois de prison avec sursis et à une amende d’un million de francs guinéens chacun," a-t-il déclaré.

Les prévenus ont demandé pardon à la cour et à la partie civile. Le tribunal les a condamnés à 3 mois de prison avec sursis et à une amende d’un million de francs guinéens chacun. La partie civile ayant retiré sa plainte, aucune autre action n'a été poursuivie.