Marc Yombouno répond à Gaoual : "La population n'a plus besoin du fouet des Occidentaux..."
La communication du porte-parole du gouvernement jeudi a suscité l'irritation de l'opinion publique. Suite aux déclarations d'Ousmane Gaoual Diallo lors de la traditionnelle conférence de presse à Kaloum, les réactions ne se sont pas fait attendre.
L'ancien ministre du Commerce Marc Yombouno, membre du RPG Arc-en-ciel, a critiqué le porte-parole du gouvernement pour avoir rejeté la faute sur d'autres au lieu de répondre au besoin de clarté du public concernant le calendrier de transition et les actions à venir.
"C'est regrettable de voir une telle communication à un moment où les gens attendent des informations claires sur le retour à l'ordre constitutionnel. Au lieu de reconnaître les erreurs et de proposer des améliorations, les autorités rejettent la responsabilité. Ce rejet de responsabilité est décevant. Le gouvernement a signé un calendrier avec la CEDEAO, pas les partis politiques ou la société civile. Nous attendons des autorités qu'elles respectent leur engagement et qu'elles se concentrent sur la gestion du temps restant pour assurer un retour à l'ordre constitutionnel d'ici la fin de l'année," a déclaré Yombouno.
Lors de sa conférence de presse, Ousmane Gaoual a évoqué un possible report du référendum en déclarant : "Personne ne détient un fouet derrière la Guinée pour imposer des délais."
Réagissant à cela, Yombouno a affirmé : "La population n'a plus besoin du fouet des Occidentaux. C'est aux dirigeants de s'aligner sur la volonté du peuple. La population guinéenne est suffisamment mature pour ne plus dépendre du soutien de la France ou des États-Unis. Gaoual devrait se concentrer sur les préoccupations actuelles et les attentes du peuple guinéen."
L'enlèvement des leaders du FNDC Foniké Menguè, Bilo Bah et Ibrahima Cissé a également été abordé. Gaoual a suggéré que "les adultes ont aussi le droit de disparaître volontairement."
Yombouno s'est abstenu de commenter cette question mais a souligné l'importance des processus judiciaires pour rechercher la justice et a exhorté les autorités à créer un environnement inclusif pour le dialogue, comme le préconisent les évêques catholiques de Guinée.