Le G5 rencontre Bah Oury pour discuter du processus électoral en Guinée

Le G5 rencontre Bah Oury pour discuter du processus électoral en Guinée

Une délégation du G5, composée de représentants des Nations Unies, de l’Union européenne, de la France et de la CEDEAO, a été reçue en audience par le Premier ministre le vendredi 31 janvier 2025.

Les échanges ont porté sur le soutien des partenaires internationaux à l’organisation du référendum constitutionnel ainsi que des élections législatives et présidentielles prévues en 2025.

« Nous avons noté la volonté des autorités de collaborer avec nous afin de créer, dans les meilleurs délais, les conditions nécessaires au bon déroulement du processus électoral. L’objectif est de permettre un retour à l’ordre constitutionnel dans un climat d’inclusivité et de paix. Nous poursuivrons nos discussions avec les autorités guinéennes », a déclaré Christelle Younes, coordinatrice résidente du Système des Nations Unies en Guinée.

Cette rencontre intervient après la publication d’un rapport des Nations Unies critiquant le manque d’engagement des autorités de transition pour l’organisation des élections. Le document pointe l’absence de respect des étapes clés de la transition politique, l’érosion des droits civils depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, ainsi que le manque de clarté sur le calendrier électoral. Il met également en avant le risque de participation des dirigeants de la transition à une future élection présidentielle et l’absence de consensus autour de la nouvelle constitution, des éléments qui alimentent le mécontentement social.

Face à ces critiques, le gouvernement a réagi en dénonçant un rapport « inéquitable, peu objectif et en décalage avec la réalité », selon le Premier ministre Bah Oury.

Dans son discours de nouvel an, le Général Mamadi Doumbouya avait pourtant réaffirmé son engagement à organiser les élections en 2025 pour restaurer l’ordre constitutionnel. Toutefois, lors d’un récent échange avec la presse, le ministre porte-parole du gouvernement a déclaré qu’il serait « impossible de tenir toutes les élections en 2025 », mettant ainsi en doute la possibilité d’un retour rapide à la normalité démocratique.