Le RPG accuse Ousmane Gaoual de vouloir éliminer les grands partis politiques

L’ancien ministre du commerce, Marc Yombouno, accuse le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, de manœuvrer pour affaiblir les principaux partis politiques, notamment l’UFR et le RPG. Il exhorte le ministre à se concentrer sur ses fonctions et à cesser d’interférer dans la politique partisane.
Selon Marc Yombouno, Ousmane Gaoual Diallo manipulerait le CNRD pour obtenir du soutien dans sa tentative de récupération de l’UFDG. Il s’interroge sur le fait qu’en dépit de son exclusion, l’ancien coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG continue d’agir au nom du parti. “Il a été exclu, mais il s’est rapproché du pouvoir et a créé un mouvement politique, le CERAG. Son objectif déclaré est d’éliminer le RPG et l’UFR pour prendre la tête de l’UFDG”, a-t-il affirmé.
Pour ce cadre du RPG, Ousmane Gaoual estime déjà avoir affaibli l’UFDG. “Il a réussi à faire en sorte que plusieurs hauts cadres du parti rejoignent le CNRD”, a-t-il ajouté.
Il appelle le porte-parole du gouvernement à s’éloigner de la politique et à se consacrer à ses responsabilités ministérielles. “Nous lui demandons de rester dans son rôle gouvernemental et de ne pas instrumentaliser l’appareil d’État contre les grands partis. Il doit cesser de faire de la politique pour son propre compte. Ce qu’il fait, j’en suis convaincu, n’est pas une directive du président de la transition, mais plutôt une stratégie personnelle pour obtenir le soutien des militaires, y compris du Premier ministre Bah Oury, qui mène également un agenda politique en tant que leader de parti”, a-t-il dénoncé.
Marc Yombouno interpelle les autorités de la transition sur ces manœuvres politiques et met en garde contre les jeux d’influence exercés au sein du pouvoir. “Nos frères et sœurs militaires doivent réaliser qu’ils sont entraînés dans une stratégie orchestrée par certains acteurs politiques qui avancent sous couvert du pouvoir, mais poursuivent en réalité leurs propres ambitions”, a-t-il conclu.