Environnement : Ce discours très remarqué d’Emmanuel Macron à la Cop-23 !
Entamée le 6 Novembre dernier à Bonn en Allemagne, la 23e conférence des parties pour la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques tire vers sa fin. Mais toutefois, les acteurs mondiaux du climat attendaient vivement les discours de certains chefs d’États à la tribune. Parmi les chefs d’Etats les plus attendus à la tribune, l’on retrouve en première ligne celui de la France, dont le pays a abrité la Cop-21 en 2015 à Paris, qui s’est achevée avec un accord international historique pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Ainsi, prenant la parole à la tribune ce mercredi 15 Novembre 2017, Emmanuel Macron a présenté un discours remarquable, axé essentiellement sur les défis à relever après le retrait des Etats unis de l’accord de Paris.
« Je souhaite que l’Europe se substitue aux Américains et je veux vous dire que la France sera au rendez-vous. Le Groupe d’experts du climat de l’ONU, chargé de produire une synthèse régulière des connaissances, est aujourd’hui menacé par la décision des États-Unis de ne pas garantir les financements », a laissé entendre le président Français.
DE LA QUESTION DE FINANCEMENT !
Sur ce point qui fait l’objet de défi mondial majeur, le président Français a invité tous les Etats Européens à combler le défi budgétaire causé par le retrait de Washington.
« Je souhaite que le maximum d’États européens puissent, à nos côtés, tous ensemble, compenser la perte de financements américains, mais je peux vous garantir qu’à partir de 2018, pas un centime ne manquera au GIEC pour fonctionner et continuer à éclairer nos décisions. L’idée est de mettre en évidence les premiers résultats concrets de la lutte contre le réchauffement climatique, et surtout mobiliser les financements publics et privés nécessaires, de mettre en place un plan de bataille concret et une liste des premières victoires », a plaidé Emmanuel Macron.
LES OBJECTIFS À ATTEINDRE !
Pour le président Français, l’objectif visé cette fois ci c’est d’amener d’abord les villes Américaines à s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais également d’apporter le financement nécessaire aux pays vulnérables pour favoriser leur adaptions au changement climatique.
« Ce que je nous fixe comme objectif est de montrer que les villes et le secteur privé américains sauront compenser la totalité de l’engagement américain, mais, au-delà, que l’ensemble des financements régionaux publics et privés que nous mobiliserons permettront de donner, en particulier aux États les plus vulnérables, une vraie feuille de route des financements. Nous devrons aussi acter dans les prochains mois une transformation profonde de notre aide internationale afin d’aider à l’adaptation des pays vulnérables au réchauffement, notamment, la montée des eaux, des tempêtes, des sécheresses etc. », a t-il ajouté pour conclure.
Reste maintenant à savoir si cet appel tombera dans des bonnes oreilles, d’autant plus que la réticence reste toujours remarquable au niveau de certains pays. Mais toutefois, l’on peut bien espérer, car le discours de la Chancelière Allemande, Angela Merkel s’inscrit dans la même logique que celui de Macron. C’est ainsi, si cet appel est mis en concrétisation, la situation climatique mondiale sera sauvée, malgré le retrait annoncé des Etats unis en tant que deuxième pollueur du monde.
Hassanatou Diallo pour Journal Guinée