Affaire Brussels Airlines : le tribunal de Mafanco ordonne la vérification du billet de Marie Jeanne

Affaire Brussels Airlines : le tribunal de Mafanco ordonne la vérification du billet de Marie Jeanne

Le procès entre Marie Jeanne, hôtelière de profession, et Fatoumata Doré, chef adjoint de l'embarquement à l'aéroport de Conakry, s'est poursuivi ce jeudi 12 septembre 2024, au tribunal de première instance de Mafanco. L'accusée est jugée pour une fraude portant sur 200 dollars. Ce délit aurait été commis le 29 juillet 2024 à l'aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry contre Marie Jeanne, alors qu’elle rentrait à Genève après un séjour en Guinée. À l'ouverture du procès le 5 septembre, toutes les parties avaient donné leur témoignage devant le juge Mohamed Sangaré. L'audience de ce jeudi a été consacrée aux témoignages des témoins appelés par la partie civile et la défense. À l'issue de leurs dépositions, le tribunal a ordonné la vérification du billet de Marie Jeanne par l'agence émettrice et la compagnie Brussels Airlines, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pour rappel, il s'agit d'un voyage de Conakry à Genève qui a mal tourné. Marie Jeanne, de nationalité suisse, devait retourner à Genève après son séjour en Guinée. Mais une altercation aurait eu lieu à l'aéroport avec des agents de Brussels Airlines, chargés de l'embarquement des passagers.

La plaignante accuse Fatoumata Doré de lui avoir fait payer 200 dollars pour des bagages supplémentaires, alors qu'elle avait déjà tout réglé à Genève auprès de l'agence Hôtel Plan, où elle avait acheté un billet aller-retour. Elle affirme également que Fatoumata Doré et un collègue l'auraient traitée de manière irrespectueuse en tenant des propos inappropriés. Elle accuse aussi Mme Doré d'avoir modifié son billet, ce qui lui aurait causé de sérieux problèmes pendant son voyage. Une fois à Dakar, un couple sénégalais l’aurait agressée, prétendant qu'elle avait pris leurs sièges. 

Lors de sa déposition, l'accusée a admis avoir fait payer 200 dollars à Marie Jeanne, mais elle a nié avoir tenu des propos déplacés. De leur côté, les témoins cités par la défense n'ont pas observé d'incident à l'aéroport ce jour-là.

Second Lieutenant Alya Camara, témoin cité par la partie civile, a précisé qu'il n'était pas présent le jour du départ de Marie Jeanne. D'autres témoins, agents de l'aéroport, ont déclaré qu’ils n'avaient constaté aucun incident ce jour-là.

Suite à ces témoignages, le tribunal a ordonné la vérification du billet de Marie Jeanne auprès de Brussels Airlines et de l’agence émettrice, Hôtel Plan. L’affaire a été renvoyée au 19 septembre 2024 pour la poursuite des débats.