Sénégal : premier « revers » pour Bassirou Diomaye Faye

DAKAR - C'est un premier revers pour le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir le 2 avril.

L'Assemblée nationale sénégalaise, contrôlée par la coalition de l'ancien parti présidentiel, a rejeté un projet de révision de la Constitution, soutenu par le successeur de Macky Sall.

Le projet soumis à l'évaluation et au vote des députés prévoyait la suppression de certaines institutions consultatives, à savoir le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).

Pour de nombreux observateurs, ce premier revers pourrait accélérer la dissolution du parlement, car pour mettre en œuvre son projet social proposé aux Sénégalais, le duo "Faye-Sonko" a besoin d'une majorité confortable au parlement, ce qui n'est pas le cas à ce jour.

Dans un communiqué publié le 3 septembre, le porte-parole de la présidence a indiqué que le Président avait « pris acte » du rejet du projet de loi de révision constitutionnelle, visant à dissoudre le HCCT et le CESE.

Osseynou Ly ajoute que Bassirou Diomaye Faye réaffirme son engagement à œuvrer pour l'expression de positions politiques plurielles, essentielles au jeu démocratique et à l'équilibre des pouvoirs.

Il avertit cependant que ce rejet fournit des indications suffisantes, s'il en était besoin, sur la rupture profonde entre les députés de la majorité et les aspirations populaires qui se sont massivement exprimées lors de l'élection présidentielle du 24 mars 2024.