Vol de 340 q à Conakry : « Nous gardons l'argent dans un coffre-fort parce qu'il manque toujours quelque chose à la banque »
Une affaire d'achat de tricycles entre Conakry et Siguiri a mal tourné entre deux partenaires. Pour rentabiliser son entreprise, Makan Kiabou a envoyé de l'argent à Mohamed Lamine Camara, chargé d'acheter les tricycles auprès des importateurs et de les expédier. Au fil des mois, la confiance s'est établie, et Makan a commencé à envoyer l'argent même lorsque les marchandises n'étaient pas encore disponibles. L'idée était de se préparer pour que son homme de confiance à Conakry puisse acheter dès l'arrivée des produits. Cependant, récemment, au lieu de recevoir les références du chauffeur transportant ses biens, Makan a appris que les 340 millions de francs avaient été volés du coffre-fort d'un certain Abass Koïta...
Poursuivis pour abus de confiance et complicité dans une affaire de 340 millions de francs guinéens, Mohamed Lamine Camara et Abass Keïta ont comparu le mardi 27 août 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn. Abass Koïta a nié toute complicité tandis que Mohamed Lamine Camara a déclaré ne pas avoir détourné la somme en question.
Mohamed Lamine Camara, détenu depuis le 19 août 2024, a expliqué que l'argent a été placé dans le coffre-fort d'Abass Keïta, car il n'y avait pas de motos tricycles disponibles au moment de l'envoi des fonds. Le coffre-fort a été retrouvé forcé, et l'argent volé. Lors de l'audience, le ministère public a critiqué Mohamed pour avoir choisi un coffre-fort plutôt qu'une banque pour sécuriser l'argent. En réponse, Mohamed a expliqué qu'il préférait éviter les banques en raison des risques de pertes et de complications.
Abass Keïta a également nié toute implication dans le vol, affirmant qu'il gardait des sommes plus importantes sans problème par le passé. Cependant, Makan Kiabou, la partie civile, a affirmé qu'il n'était pas au courant que le coffre-fort n'appartenait pas à Mohamed Lamine Camara.
Le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté provisoire pour Abass Keïta, faite par son avocat, en raison de la complexité de l'affaire. Le procès a été renvoyé au 29 août 2024 pour la comparution des témoins.