Le Gabon fait le forcing pour Lemina

Le Gabon fait le forcing pour Lemina

Champion du monde avec les U20 français de Mankowski en 2013, Mario Lemina est toujours courtisé par les Panthères qui continuent de croire en une possible arrivée du Marseillais en sélection.

Comme beaucoup de nations africaines, le Gabon puise au maximum dans le réservoir des binationaux pour tenter d’être compétitif. Après avoir attiré Pierre-Emerick Aubameyang et plus récemment Frédéric Bulot, les Panthères ont ciblé depuis quelque temps le Marseillais Mario Lemina. Retenu en décembre dernier parmi les 23 Panthères du Gabon pour la CAN 2015, le jeune Phocéen, né à Libreville il y a vingt-et-un ans mais qui a la nationalité française, a finalement décliné, démentant tout accord avec le pays de son père.

Daniel Cousin: «Il nous a clairement dit oui»

Daniel Cousin, le manager des Panthères, évoque ses approches avec le milieu de terrain phocéen, sacré champion du monde avec les U20 de Francis Smerecki en 2013: «Avec le sélectionneur Jorge Costa, nous l’avions en effet rencontré. On a eu son accord. Il nous a clairement dit oui. Après notre entrevue, il a davantage joué avec son club et a peut-être commencé à espérer l’équipe de France…» Dans cette volte-face, le paternel du joueur de l’OM semble avoir tenu un rôle important. «J’étais allé voir son père à Paris, je lui ai expliqué que le Gabon pouvait valoriser la carrière de son fils, raconte encore Cousin. Je l’ai également rappelé par la suite, mais je n’ai pas eu de nouvelles. Je sais aussi que son père devait rencontrer les dirigeants marseillais…»
En dépit de ces atermoiements, le Gabon, victorieux du Mali (4-3) après avoir tenu en échec la Biélorussie (0-0) lors de la trêve internationale, continue d’espérer la venue de Lemina, qui avait fait un appel du pied lors de son passage à Lorient pour disputer les JO à Londres avec les Gabonais. «L’équipe de France, ce n’est pas facile d’y aller, et puis il faut s’imposer, poursuit Cousin. Avec nous, il aurait l’opportunité de jouer et même d’être un cadre. Je sais qu’il viendra, c’est une question de temps.» Avant de prévenir : «On ne va pas non plus attendre qu’il ait trente ans !»