DÉFENSE: VERS L’ACQUISITION DES S-400 RUSSES PAR LE QATAR !

DÉFENSE: VERS L’ACQUISITION DES S-400 RUSSES PAR LE QATAR !

Comme ses voisins du Golfe, le Qatar compte bien acheter les missiles sol air Russes S-400 du système de défense anti aérien. L’formation a été annoncée cette semaine par l’ambassadeur du Qatar à Moscou.  En effet, une telle acquisition permettra encore de plus à cette petite monarchie du Golfe d’affirmer sa part de suprématie militaire dans la région. Et ce, surtout en cette phase de crise diplomatique avec ses voisins, telle que l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes unis ; le Bahreïn et l’Egypte qui, depuis le 5 Juin dernier ont coupé toute relation diplomatique avec Doha. A cause, disent-ils du soutien que le Qatar apporte aux groupes terroristes qui opèrent dans la région et à son rapprochement avec l’Iran.

 

C’est ainsi, vue toute cette atmosphère crisogène, beaucoup d’observateurs avertis voient en cela une réponse directe de Doha envers ses voisins du Golfe, d’autant plus que ce pays a énormément acheté des armes en 2017 avec les Etats unis, la France et l’Italie à hauteur de plusieurs milliards de dollars.

C’est pour quoi cette petite monarchie du Golfe de moins de 5 millions d’habitants est devenue l’un de plus gros importateur d’armes de la région. Histoire de rappeler que la crise diplomatique qui secoue la région relance sérieusement l’épineuse question de la cours aux armements.

QUELLES CAPACITÉS DISPOSENT CES ENGINS ?

Justement ces missiles sol air du système de défense anti aérien Russe sont parmi les plus sophistiqués au monde. De par leurs capacités qui consistent non seulement à tirer plusieurs engins à la fois, mais également à détecter et à détruire plus de 36 cibles simultanément à des centaines de Km de distance.

Ce qui explique en grande partie les convoitises dont ils font objet à travers le monde, du Moyen Orient en Asie du Sud Est, de l’Afrique du Nord en Amérique Latine. Ainsi, le Qatar peut bien s’en servir de ces systèmes pour assurer une protection plus efficace de son espace aérien face à toute éventuelle attaque venant de l’extérieur.

C’est aussi un moyen de renforcement de ses relations avec Moscou, qui s’est d’ailleurs déjà rapproché de la Turquie et de l’Arabie Saoudite en 2017, malgré toutes les années de brouilles diplomatiques qu’ils ont connu par le passé.

QU’EN SERA-T-IL DE LA RÉACTION DES AUTRES MONARCHIES DU GOLFE ?

Sans aucune surprise, il faudra s’attendre très prochainement à une autre atmosphère crisogene. D’autant plus que le Qatar vient encore de prouver qu’il n’est pas prêt à reculer un seul pas face à la pression de ses voisins.

Ce qui suppose que la crise va encore se poursuivre à un rythme inquiétant entre des pays qui, à un moment donné étaient des véritables alliés. Mais il n’en fallait pas mieux en 2017 pour voir cette alliance politico stratégique voler en éclat. Laissant ainsi la voix aux grandes puissances qui viennent chercher leurs intérêts dans cette guerre de leadership qui mine la région.

Etant donné que chaque puissance appuiera la crise en fonction de ses intérêts. Mais toutefois, même si pour l’instant le risque de conflit armé ne semble pas être à l’ordre du jour, mais celui-ci n’est pas encore à écarter éventuellement. Car en effet, tous les pays arabes qui ont coupé les liens avec le Qatar s’engagent également à acquérir les mêmes missiles S-400 Russes.

 

 

 

 

 

 

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée