Croisade contre le glissement de terrain, libération de Foniké et Billo : Les forces vives se mobilisent en France…
Les partisans des forces vives de Guinée, une large coalition regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, se sont mobilisés ce samedi 20 juillet 2024 à Paris. C'est le coup d'envoi d'une série d'actions planifiées par ce bloc pour « forcer » les autorités de transition à organiser des élections pour le retour à l'ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024 et pour la libération d'Oumar Sylla « Foniké Mengué » et de Mamadou Billo Bah, deux militants « enlevés » par des « personnes inconnues » le 9 juillet dans la banlieue de Conakry.
Lors de ce rassemblement, qui a mobilisé de nombreux Guinéens vivant en France, des slogans, dont certains hostiles au régime de transition, ont été scandés par les manifestants. « À bas la dictature », « vive le retour à l'ordre constitutionnel », « vive la démocratie », « vive la liberté d'expression », « libérez les médias », « libérez les prisonniers politiques »... sont parmi les slogans scandés à la Place de Clichy par ces partisans des Forces Vives de Guinée. Cette manifestation vise à exiger le retour rapide à l'ordre constitutionnel en Guinée et la libération de deux figures majeures du FNDC, disparues depuis dix jours.
Lors de cette mobilisation, les organisateurs ont été soutenus par des élus français, notamment ceux du mouvement La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
« Aujourd'hui, je viens vous apporter le message de solidarité et de soutien fraternel du Mouvement La France Insoumise et de tous ses élus. Je viens dire avec vous que nous n'accepterons pas que nos camarades Oumar Sylla, Mamadou Billo Bah restent emprisonnés, enlevés. J'ai eu la chance de rencontrer notre camarade Fonikè Menguè plusieurs fois à l'Assemblée nationale ces dernières années, c'est une personne inspirante pour tout le monde, y compris ici pour les militants français », a déclaré le député français Aurélien Saintoul.
Cet élu demande aux autorités françaises de faire entendre leur voix immédiatement en demandant des explications sur la situation. « Il n'est pas possible de maintenir un partenariat sécuritaire comme nous le faisons avec la Guinée et de fermer les yeux sur les crimes commis ces derniers mois », a-t-il insisté.
ALIM DIAOUNE pour journal de guinee