Condamnation de Dadis Camara et Cie : Cellou Dalein Diallo espère que le CNRD "tirera toutes les leçons"
Le procès du massacre du 28 septembre 2009 a atteint son épilogue hier, mercredi 31 juillet 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (relocalisé à la Cour d'Appel de Conakry). Huit des douze accusés ont été condamnés pour "crimes contre l'humanité". Parmi les condamnés figurent le capitaine Moussa Dadis Camara (ancien président de la transition guinéenne), le commandant Aboubacar Diakité dit "Toumba", les colonels Moussa Tiegboro Camara et Claude Pivi (en fuite). Ce dernier a été condamné à la "réclusion à perpétuité".
Sur sa page Facebook ce jeudi 1er août 2024, Cellou Dalein Diallo, leader de l'UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), a exprimé l'espoir que "la junte actuelle (le CNRD) tirera toutes les leçons" de ce procès pour éviter de nouvelles tragédies en Guinée de l'ampleur du massacre du 28 septembre 2009.
"15 ans après le massacre du 28 septembre 2009, le verdict de ce procès historique, entamé il y a 2 ans, est enfin tombé. Je me réjouis profondément de l’organisation dudit procès, qui a permis de confronter les victimes et les présumés responsables de ces atrocités. Grâce à la retransmission en direct des audiences, la population a pu suivre de près le déroulement de ce moment crucial pour la vérité et la justice en Guinée, jusqu’au prononcé du verdict.
En tant que survivant du massacre et leader politique ayant fait partie des Forces Vives qui ont appelé à la manifestation, je tiens à féliciter chaleureusement tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ce procès. Je pense notamment à la FIDH, l’OGDH, l’AVIPA, la CPI, ainsi qu’à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Guinée. Leur pression constante et leur soutien financier ont été déterminants pour la tenue de ce procès.
Je souhaite vivement que la junte actuelle tire toutes les leçons de ces événements douloureux et du procès qui s’en est suivi, afin que la Guinée ne revive jamais de telles tragédies. La justice et la mémoire des victimes doivent rester au cœur de notre quête de paix et de réconciliation", a écrit Cellou Dalein Diallo.