La libération immédiate d’Aliou Bah exigée par des acteurs civils et politiques

La libération immédiate d’Aliou Bah exigée par des acteurs civils et politiques

Des dizaines de membres de la société civile et de partis politiques en Guinée ont demandé lundi la libération immédiate d’Aliou Bah, leader du Mouvement Libéral Démocratique (MoDeL), détenu pour avoir prétendument “insulté” le chef du gouvernement militaire.

Son arrestation marque une nouvelle étape dans la répression des libertés menée par la junte dirigée par le général Mamady Doumbouya, qui a renversé le président civil Alpha Condé lors d’un coup d’État en 2021.

Aliou Bah, incarcéré à Conakry, a promis de poursuivre son combat. “Nous allons lutter ; la vérité est de notre côté”, a-t-il déclaré en quittant le tribunal de Kaloum, levant le poing avant d’être conduit en prison.

Arrêté jeudi alors qu’il se rendait en Sierra Leone avec deux collègues, Bah a reçu le soutien de 150 universitaires et journalistes, qui ont dénoncé dans une déclaration son arrestation comme étant “arbitraire” et faisant partie d’une politique visant à éliminer systématiquement les opposants.

Une organisation de défense des droits, soutenue par l’historien camerounais Achille Mbembe, a également condamné les violations croissantes des droits humains en Guinée, citant une montée des enlèvements et disparitions forcées sous le régime militaire.

Depuis l’arrivée de la junte au pouvoir, de nombreuses figures de l’opposition ont été emprisonnées, poursuivies ou contraintes à l’exil. Malgré la pression internationale, la junte, qui s’était initialement engagée à transférer le pouvoir à un gouvernement civil d’ici fin 2024, a indiqué qu’elle ne respecterait pas cet engagement.