Une petite île japonaise adopte le rythme du djembé guinéen
Sur l'île d'Iojima, située dans le sud-ouest du Japon, le son vibrant des djembés, instruments emblématiques d'Afrique de l'Ouest, résonne depuis plus de 30 ans. Cette tradition unique a vu le jour grâce à Mamady Keita, maître guinéen du djembé, qui a introduit cet art musical en 1994. Depuis, le djembé est devenu un élément central de la vie culturelle de l'île, perpétué par les générations locales.
Les élèves du village de Mishima, qui inclut Iojima et deux autres îles, se préparent actuellement pour une performance spéciale lors de l'Exposition universelle d'Osaka en 2025. Cette initiative reflète un échange culturel profond entre le Japon et la Guinée, renforçant les liens entre ces deux nations.
Malgré un déclin démographique, les habitants continuent de transmettre cet héritage musical, tout en accueillant des étudiants venus de tout le Japon pour apprendre à jouer du djembé. L'école de djembé de Mishima offre un enseignement gratuit, avec hébergement et indemnités mensuelles, dans le but de promouvoir cet art et revitaliser la communauté insulaire.
Grâce à cette collaboration musicale interculturelle, les habitants d'Iojima espèrent non seulement préserver leur identité, mais aussi partager leur histoire unique avec lemonde.