Transition en Guinée : le silence de la CEDEAO face au non-respect des engagements
Le délai légal pour la transition guinéenne, fixé au 31 décembre 2024, est dépassé depuis une semaine, mais la CEDEAO demeure silencieuse. Cet accord prévoyait des élections pour rétablir l'ordre constitutionnel après le coup d’État ayant renversé Alpha Condé. Cependant, les promesses faites par la junte n’ont pas été tenues.
Malgré ce manquement, les relations diplomatiques entre la Guinée et la communauté internationale restent inchangées. Le président de la transition, Mamadi Doumbouya, continue de participer à des événements majeurs, tels que l’investiture de John Dramani Mahama à Accra.
Pour de nombreux observateurs, cette inaction reflète les faiblesses stratégiques de la CEDEAO, particulièrement face à la multiplication des coups d’État en Afrique. Certains pays en transition se sont même retirés de l’organisation, la jugeant inefficace.
Bien que Mamadi Doumbouya ait annoncé un calendrier électoral pour 2025 lors de son discours de Nouvel An, une intervention de la CEDEAO reste essentielle pour apaiser les tensions politiques entre le gouvernement et l’opposition. Cependant, l'absence de résultats concrets après plusieurs missions en Guinée soulève des doutes sur la capacité de l’organisation à imposer ses décisions.
La fin de la transition reste incertaine pour les Guinéens, tandis que certains opposants appellent à une réforme ou à la dissolution de la CEDEAO, jugée incapable de répondre aux défis politiques actuels.