Tribune : « Je rêve d’un journalisme restauré dans sa grandeur et sa noblesse » (Laye Mamady Condé)
A l’occasion de la célébration de la liberté de la presse, le 3 mai, je souhaite Bonne Prise de Conscience à ceux des Journalistes qui sont de plus en plus portés sur le matériel et le parrainage. Foulant ainsi au pied l’éthique et la déontologie du métier au profit du ‘’journalisme d’affaires’’.
Le journalisme d’affaires, oui le journalisme dans lequel le traitement de l’information est lié à son intérêt, le qualificatif bon ou mauvais cadre, dépend de la flexibilité de la main droite de l’intéressé. Dont la modestie est aussi liée au nombre de fois que tu décroches les appels du journaliste.
C’est pourquoi, peu de gens prennent au sérieux de nos jours les dénonciations de nos Pressés. Il s’agit des journalistes pressés d’avoir l’argent facile, étant assis entre quatre murs, se faisant passer pour un connait tout, sait tout et fait tout. Ils critiquent à tort et à travers, alors qu’ils sont eux-mêmes allergiques aux critiques. Quel paradoxe !
En Guinée, malheureusement, la liberté de la presse a subi des contorsions, des usages abusifs, exposant la profession au libertinage. Quand j’entends certains ‘’hommes pressés’’, mes larmes patriotiques coulent à flots, et j’ai l’impression que le pays va sombrer.
Par contre, je tire le chapeau à ceux qui, malgré les tentations et les conditions difficiles de travail, respectent le métier et la corporation.
Jean-Paul Sartre disait : « Tout ce qu’on fait, on le fait pour soi et contre soi ».
Je rêve de voir un jour le paysage médiatique de notre pays toiletté et débarrassé des militants et des pyromanes.
Je rêve qu’un jour, le journaliste mette le professionnalisme au-dessus de son intérêt matériel ou pécuniaire. Je rêve que mon rêve se réalise au seul profit de la grandeur et la noblesse du métier de Journaliste.