OL Groupe veut lever 52 M EUR pour financer de nouvelles installations

OL Groupe veut lever 52 M EUR pour financer de nouvelles installations

AFP
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Le président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, le 15 octobre 2014 à ParisAFP/Archives

OL Groupe, la holding gérant l’Olympique lyonnais, souhaite lever 52 millions d’euros à l’occasion d’une augmentation de capital dont le produit lui servira notamment à financer de nouvelles infrastructures, a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.

Les modalités de l’opération, soutenue par les deux principaux actionnaires de l’entreprise, seront rendues publiques ultérieurement. Le groupe espère la boucler avant la fin juin.

Cet appel au marché est une très grosse opération pour OL Groupe, dont la capitalisation boursière s’établissait à 83 millions d’euros lundi à la clôture de la Bourse de Paris.

ICMI, la société du président, Jean-Michel Aulas, et son allié Pathé, entendent souscrire à l’opération au prorata de leurs participations actuelles. Leur contrôle sur le co-leader de la Ligue 1 de football ne sera donc pas dilué à l’issue de l’augmentation de capital.

M. Aulas devra donc trouver 18 millions d’euros pour suivre l’augmentation de capital, mais cela ne signifie pas pour lui « nécessairement s’endetter », a-t-il fait remarquer lors d’une conférence de presse.

Les sommes récoltées serviront à financer l’édification des nouveaux centres de formation et d’entraînement de l’OL à Meyzieu et Décines, dans la banlieue lyonnaise, ainsi qu’à des travaux d’aménagement et de décoration intérieure du Grand Stade de l’équipe, actuellement en construction.

Ces travaux représenteront un investissement maximum de 40 millions d’euros, a précisé OL Groupe dans un communiqué distinct consacré à ses résultats financiers sur neuf mois.

OL Groupe entend utiliser le solde du produit de son augmentation de capital pour rembourser des émissions obligataires remboursables en actions. Avec pour conséquence de figer la répartition actuelle du capital, dans la mesure où le remboursement de ces titres en actions aurait permis au groupe Pathé de se renforcer au capital.

L’emblématique patron de l’OL reste ainsi l’actionnaire numéro un, a-t-il fait valoir.

A travers ICMI, M. Aulas contrôle 34,2% du capital et Pathé, que dirige l’homme d’affaires Jérôme Seydoux, 29,9%.

M. Aulas a aussi insisté sur l’intérêt stratégique de l’opération pour son entreprise.

« L’OL continue d’investir en étant propriétaire à 100% de son stade, de son nouveau centre d’entraînement et son nouveau centre de formation », a poursuivi le président de l’OL.

Le centre d’entraînement (avec six terrains dont un couvert) sera construit sur Décines-Charpieu (est) dans la zone du Grand stade alors que le nouveau centre de formation destiné aussi bien aux jeunes hommes et jeunes femmes sera sur Meyzieu (commune mitoyenne de Décines).

OL Groupe a simultanément annoncé avoir enregistré sur les neuf premiers mois de son exercice décalé (s’achevant fin juin) une baisse de 20% du chiffre d’affaires, pénalisé par un parcours écourté en coupe d’Europe.

Le total de ses produits d’activités atteint 76,2 millions d’euros, a précisé l’OL.

Coupe d’Europe mise à part, les produits des activités hors cessions de contrats de joueurs progressent en revanche de 5,6% et s’élèvent à 70,2 millions d’euros, a fait valoir l’entreprise.

Mais le groupe a souffert de l’effondrement des transferts, qui ne lui ont rapporté que 3,9 millions d’euros sur ces neuf mois, soit 76% de moins que l’an dernier à la même époque.

RFI