Guinée : L’opposition et la société civile exigent un retour rapide à la démocratie

Guinée : L’opposition et la société civile exigent un retour rapide à la démocratie

En Guinée, l’opposition et des organisations de la société civile, regroupées au sein de la plateforme Forces Vives, ont annoncé qu’elles ne reconnaîtront plus l’autorité de la junte militaire à partir du 31 décembre, date initialement prévue pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Cette échéance, fixée dans le cadre d’un accord avec la CEDEAO après le coup d’État de 2021, a été repoussée par le gouvernement de transition, invoquant la nécessité d’une « refondation de l’État ». Dans un communiqué, les Forces Vives ont réclamé l’instauration d’une transition dirigée par des civils, accusant les autorités actuelles de ne pas tenir leurs engagements. Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, a exprimé sa déception face au manque de progrès, déclarant qu'« il n’y a aucune approche pertinente, visible ou perfectible pour un retour à l’ordre constitutionnel ».

Une analyse intitulée "Une transition stagnante en Guinée", publiée par le Centre Africain d’Études Stratégiques, met en garde contre la répression croissante et l’intolérance de la junte envers la dissidence, des facteurs qui pourraient aggraver la crise humanitaire et compromettre le retour promis à un gouvernement civil.

Face à la pression croissante de la CEDEAO, cette décision des Forces Vives marque une nouvelle étape dans la crise politique guinéenne. L’opposition et la société civile pourraient intensifier leurs actions pour exiger le respect du calendrier initial et un retour rapide à la démocratie.