Quelles garanties que le général Doumbouya ne sera pas candidat ? « Une constitution ne personnalise pas… », répond le Dr Dansa Kouroma
CONAKRY - Lors d'une conférence de presse sur le projet de nouvelle constitution, le président du Conseil national de la transition a été interrogé ce mercredi 7 août 2024 sur les dispositions contraignantes prévues dans le texte qui empêcheraient les dirigeants de la transition d'être candidats aux élections pour mettre fin au régime exceptionnel. La réponse du Dr Dansa Kourouma a été sans équivoque. Selon lui, une constitution ne "personnalise" pas et "n'individualise" pas.
"Une constitution est la loi fondamentale du pays. Une loi (par définition) est impersonnelle et générale. Dès que la loi se personnalise et se particularise, elle cesse d'être une loi," a martelé le président du Conseil national de la transition.
Il a insisté sur le respect du caractère général et impersonnel de la loi. Selon la doctrine traditionnelle, une loi ne personnalise ni n'individualise.
Le chef de l'organe législatif de transition a déclaré que la candidature de Paul ou Pierre n'est pas une solution pour empêcher les coups d'État.
"Aucune constitution dans le monde, dans un pays en transition, n'a dressé la liste de qui peut ou ne peut pas être candidat. Ce n'est pas à la constitution de le faire, ce n'est pas son rôle," a-t-il insisté.
À la question "oui ou non, les membres du gouvernement actuel, les membres du CNRD, les membres du CNT peuvent-ils être candidats aux élections si le projet de constitution est adopté tel quel ?", le Président du CNT, Dr Dansa Kourouma, est resté un peu évasif.
"La réponse OUI ou NON, ce n'est pas la constitution qui répond à cette question. Les modalités ne sont posées qu'au peuple dans une démocratie. Le OUI ou NON, c'est le peuple qui doit être consulté sur cette question," a-t-il déclaré.