Amnesty International demande une enquête sur la bousculade mortelle au stade de N’Zérékoré
Amnesty International a appelé les autorités guinéennes à mener une enquête indépendante et impartiale sur la bousculade survenue le 1er décembre à N’Zérékoré, causant la mort de dizaines de personnes.
Le drame s’est produit lors d’un match organisé en l’honneur du chef de la junte, le général Mamady Doumbouya. Une décision arbitrale controversée a déclenché une invasion du terrain, suivie par l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de sécurité, selon des témoins.
Le gouvernement a provisoirement estimé le bilan à 56 morts, tandis que des organisations locales des droits humains avancent un chiffre de 135 victimes, avec 50 personnes encore portées disparues. Amnesty a également critiqué les mesures restrictives mises en place après le drame, notamment des coupures d’Internet et des avertissements contre la diffusion d’informations non vérifiées.
« Les autorités guinéennes doivent garantir une enquête indépendante et impartiale sur les causes de ces décès et respecter la liberté d’expression », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Face à des critiques croissantes pour sa répression des dissidences, la junte au pouvoir depuis 2021 est accusée de limiter la liberté d’expression. Le Premier ministre Amadou Oury Bah a attribué la tragédie à une mauvaise gestion et des erreurs d’arbitrage, tandis que le ministre de la Justice, Yaya Kairaba Kaba, a annoncé des investigations pour identifier les responsables.