Aliou Bah face au Ministre Mory Conde
La sortie dernière du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation sur le processus devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel, a été critiquer par acteurs politiques.
Il faut rappeler que Mory Condé insinue que la création de la CENI, (institution dissoute qui avait la charge de l’organisation des élections), est une « exception ».
La réponse de Aliou Bah, leader du parti Model n’a pas tarder.
Ce jeune responsable politique rappelle que c’est la « partialité avérée des institutions Étatiques dans les processus électoraux » qui a créé une crise de confiance conduisant les partis politiques à exiger la mise en place d’un organe indépendant de gestion des élections (CENI, dlr).
« Ce combat a d’ailleurs été mené au prix de nombreux sacrifices sur lesquels nul n’a le droit de cracher. S’il y a un rappel qui est nécessaire sur cet angle de votre raisonnement, c’est celui de vous dire qu’une transition n’est pas non plus la règle. Et pourtant c’est elle qui prétend nous enseigner ce qu’on n’a jamais su et nous imposer tout sous prétexte d’une refondation obscure et solitaire », indique Aliou Bah.
Comme pour rassurer les acteurs politiques qui vont compétir aux élections, le ministre Mory Condé précise qu’une structure au sein de laquelle siégeront les partis politiques pour observer ce qui se passe, sera mise en place. Ce qui est loin de rassurer Aliou Bah. Pour lui, la junte démontre sa volonté de faire un forcing.
« Cette dernière affirmation ne fait que démontrer le passage en force que vous êtes en train de planifier pour nous imposer un processus cuisiné dans les coulisses de vos bureaux pour dicter les candidats et les résultats électoraux de vos choix.
Mais il serait plutôt sage pour vous de comprendre ceci : avant vous d’autres l’ont essayé ; on connaît leur sort. Alors libre à vous de choisir ce chemin qui vous mènera inévitablement à la même destination », avertit Aliou Bah.