violations des droits fondamentaux se multiplient en Guinee
Libertés fondamentales bafouées, répression sanglante des manifestations, restriction de l’internet et brouillage des ondes, la gouvernance du Cnrd a pris une direction contraire à celle qu’il avait promise le 5 septembre 2021.
Il y a un an, le Cnrd signait un chronogramme de 24 mois avec la Cedeao, prévoyant une transition jusqu’au 31 décembre 2024 en dix étapes. Cependant, la volonté de la junte de respecter ce calendrier semble absente, avec le Colonel Mamadi Doumbouya paraissant solidement installé.
Des violations des droits fondamentaux se multiplient, notamment l’interdiction des manifestations publiques, la restriction d’internet, le brouillage des ondes. La répression sanglante des manifestations a déjà causé plus de 30 morts, sans enquête sur les responsables présumés.
Une immigration massive des jeunes vers des destinations comme la Méditerranée et la route du Nicaragua s’observe. La cherté de la vie s’aggrave, amplifiée par l’explosion du dépôt d’hydrocarbures à Kaloum, faisant au moins 24 morts et provoquant une pénurie de carburant susceptible d’augmenter les prix.
Des signes inquiétants pointent à l’horizon, avec une crise économique et sociopolitique en cours, risquant d’engendrer une instabilité majeure. Bien que le CNRD détienne le pouvoir, la grogne populaire monte, signalant un potentiel éclatement imminent. La crise sécuritaire s’aggrave avec la présence de terroristes, même si le président du tribunal de Kaloum minimise la menace.
La situation s’assombrit, posant des défis majeurs pour la stabilité politique et économique du pays. Pendant ce temps, la boussole de la transition est perdue, le Cnrd pilote le navire Guinée à vue.
Alim Diaoune pour journaldeguinee