Violation de la liberté de presse : Le record continental en Guinée

Violation de la liberté de presse : Le record continental en Guinée

Le syndicat national des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) par la voie de son secrétaire générale à fait une rétrospective de la situation de la liberté de la presse en Guinée sous la gouvernance du CNRD.

Rappelant les nombreuses violations des libertés de presse au cours de l’année 2023 notamment le brouillage et la fermeture de certains médias puis la restriction des réseaux sociaux qui est d’actualité depuis 40 jours maintenant, le secrétaire général du SPPG qualifie la gouvernance du CNRD de record continental en terme de violation des libertés de presse.

« Il faut rappeler qu’au cours de l’année 2023 les médias ont connu plusieurs fréquences des brouillages des ondes. On n’est pas allé jusqu’à démonter les émetteurs de certaines radio et pire celà fait maintenant 40 jours que les réseaux sociaux sont inaccessibles sans VPN en République de Guinée. Nous avons réussi le triste record continental battu par la junte le 16 octobre dernier. C’est la première fois qu’on assiste dans un pays africains à l’arrestation de plus de 10 journalistes. C’est du jamais vu dans l’histoire des dictatures africaines et malheureusement ça colle à la peau du CNRD qui est en train d’assombrir le tableau de sa gouvernance. C’est pourquoi nous avions pensé que le Colonel Doumbouya allait mettre son adresse à la nation à profit pour présenter des excuses d’État à l’endroit de la presse pour tout et aussi prendre l’engagement de libérer tous les médias et les réseaux sociaux. On pensait également, qu’il allait présenter à l’ensemble des guinéens dont le droit à l’information est bafoué alors que c’est une obligation pour l’État de garantir le droit à l’information à tout le monde au regard de la charte de la transition mais également la loi sur le droit d’accès à l’information qui est en vigueur en République de Guinée et sans compter que les réseaux sociaux sont un droit à l’expression parce-que les guinéens s’expriment beaucoup à travers ces réseaux sociaux » a laissé entendre Sékou Jamal Pendessa.

Malgré toutes les restrictions et brouillages des ondes, c’est le silence du côté du CNRD, c’est pourquoi, le bureau syndical compte reprendre la lutte pour la liberté de la presse en Guinée. Le syndicat national des professionnels de la presse de Guinée donne un ultimatum d’une semaine au CNRD pour libérer les réseaux sociaux.

« Le colonel ne s’est jamais exprimé sur ces aspects extrêmement graves, il n’a pas pris l’engagement de libérer les médias par conséquent, le bureau du SPPG a décidé de reprendre la lutte parce qu’il n’y pas plus personne pour défendre la corporation et on est convaincu désormais que la thèse de ce qui nous disait que Gaoual et ses alliés bénéficient de la bénédiction du colonel Doumbouya pour faire ce qu’ils font à la presse. Lorsqu’on se rend compte que le premier chef du pays n’est pas inscrit dans la logique de rectifier le tir, de rétablir l’égalité, c’est à nous de prendre notre destin en main. À compter de la publication de notre déclaration, nous avons donné un ultimatum d’une semaine. Ils ont jusqu’au dimanche pour libérer les médias et les réseaux sociaux au cas contraire, le ( SPPG) a déjà un plan de riposte qui va être réactivé mais avec une touche particulière. Avec les amoureux de la liberté d’expression, nous allons libérer tous les médias sans condition», a-t-il conclu.

Alim Diaoune pour journaldeguinee