Opération de salubrité économique : Il faut dissoudre le groupe des 518 et envisager une poursuite judiciaire
C’est un petit clan de fripouilles, organisé avec une méthode de gribouille contre notre système économique.
Sans qualification académique, sans background structuré et sans discipline organisationnelle. Ce petit groupe de copains et de gribouilleurs économiques sans règles et sans méthodes, abuse dans ses grabuges avec une querelle de leadership très flagrante.
Si l’ambition au départ du Chef de l’État était de construire un noyau économique solide avec une certaine discipline et de rigueur, force est de constater très malheureusement que l’idéal s’est arrêté et l’objectif a pris un autre chemin contraire à l’éthique de la responsabilité et de la morale administrative. La peste combattue a été remplacée par le choléra.
Nul ne peut douter de la bonne foi du Chef de l’État de faire de notre système économique un modèle, où, la rigueur ne fait pas défaut et où la discipline financière ne souffre pas de transparence et d’éloquence. Hélas !
L’opération a plutôt consisté de mettre des loups dans la bergerie. Nul n’a besoin d’éléments de preuve pour dire que beaucoup parmi eux pour ne pas dire tous, s’enrichissent d’une manière insolente et insupportable. Combien parmi eux ont des villas en Europe, aux États-Unis ou au Maroc ? L’économie du pays souffre. Il faut impérativement mettre fin à ce groupe qui s’apparente dans les faits et dans l’ordre à des chebabs économiques, criminellement organisés.
Il es temps pour le Chef de l’État de comprendre que le ver est dans le fruit et que l’impératif d’une dissolution est plus que jamais urgent. Non seulement pour une question d’ordre et de transparence mais surtout parce que le groupe n’est plus sous contrôle. La fissure est visible entre ceux qui sont redevables au Président de la République et ceux qui rendent compte à un autre dont je tais le nom pour le moment, qui nourrit d’ambition présidentielle et en fait du second lot son trésor de guerre pour la conquête du pouvoir. C’est un parrain de l’ombre et qui risque de faire échec à toute ambition de Pr. Alpha Condé.
Aujourd’hui, profitant de son confort de responsabilité, il a mis ses hommes un peu partout essentiellement là où, on ne parle que de finances ou argent avec des structures fantômes qui illustrent bien entendu l’ambition personnelle de ce gros rat des finances publiques et dont le nom est synonyme de Bernard Madoff.
En un laps de temps, la majeure partie d’entre-deux, se sont tapés des villas luxurieuses ici à Conakry, à l’intérieur et à l’extérieur de la Guinée.
Si rien n’est fait sous Alpha Condé pour mettre de l’ordre dans nos finances, le prochain Président de la République ne doit pas aller par mille chemins, ni trembler quand il s’agira de lutter contre les biens mal acquis en commençant la belle opération de salubrité financière par ce groupe des 518.
Un cabinet d’audit doit être recruté et des poursuites judiciaires ouvertes.
N’oublions pas que la Guinée a adopté la loi sur l’imprescriptibilité des crimes économiques à 1958. Aucun crime financier ne sera toléré et chacun rendra compte un jour ou un autre.
Les coupables doivent être arrêtés et qu’ils remboursent. Que les innocents soient libres et portés au pinacle.
A partir de là, la Guinée assurera son décollage économique. Notre salut économique viendra de ce challenge.
Jusqu’à preuve du contraire, l’argent public n’a jamais brûlé le doigt de celui qui le manipule. Il engraisse à 518 voltes.
Par Habib Marouane Camara, Journaliste et Analyste Politique.