OM-PSG: un « Clasico » très chaud et tout en haut

AFP
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Les entraîneurs de l’OM Marcelo Bielsa et celui du PSG Laurent BlancAFP/Archives

Il y aura 65.000 spectateurs, il y aura le 2e et le 3e de la Ligue 1, il y aura Ibrahimovic, Gignac, Payet et Thiago Silva, Marcelo Bielsa et Laurent Blanc: dimanche au stade Vélodrome (21h00), il y aura vraiment tout pour que Marseille-Paris SG soit un « Clasico » digne de ce nom.

Classique, choc, sommet… Les appellations ne manquent pas pour le match de dimanche, même quand on juge le terme « Clasico » usurpé et réservé à d’autres championnats.

L’entraîneur argentin de l’OM Marcelo Bielsa a lui choisi de parler d’une « fête du football ». Ceux qui se souviennent des duels des années 1990, de Francis Llacer, Eric Di Meco ou Jean-Luc Sassus tiqueront peut-être sur le mot « fête », mais il est certain que cet OM-PSG version 2015 a de quoi faire vibrer.

Déjà, le timing ne pourrait pas être plus excitant. A seulement huit journées de la fin, le PSG a enfin pris les commandes… récupérées samedi après-midi par Lyon, vainqueur à Guingamp (3-1). L’OL compte du coup deux points d’avance sur le PSG, et quatre sur l’OM. Le résultat de dimanche aura donc une incidence directe sur l’identité du futur lauréat.

Si Paris l’emporte, il reprendra la tête et mettra probablement fin aux espoirs marseillais. Si l’OM s’impose, il repassera devant le PSG, confronté à un calendrier démentiel. Et un match nul ? Il ferait les affaires du troisième larron lyonnais.

« Si on perd contre Paris, ça va être très difficile pour la course au titre. Mais en jouant à domicile et avec l’événement que ça va être dimanche, je pense que tous ensemble, unis, on peut faire quelque chose de magnifique », a résumé vendredi le latéral olympien Benjamin Mendy.

– Gignac débute –

Paris est favori car il l’est toujours en L1. Avec Ibrahimovic, qui reste sur huit buts en quatre matches (avec Paris et la Suède), avec sa défense 100% Brésil, avec un Pastore qui n’avait pas été aussi fort depuis sa première saison parisienne, le club de la capitale a pour lui le talent et l’expérience.

Mais quel calendrier ! Alors que Marseille n’a que la L1 en tête et dans les jambes, Paris a lui une série de grands rendez-vous à préparer, avec une demi-finale de Coupe de France mercredi contre Saint-Etienne, la finale de la Coupe de la Ligue samedi contre Bastia, et bien sûr la réception le 15 avril du Barça de Messi en C1.

« Il y a trois matches avant Barcelone. On peut donner une importance plus élevée à Barcelone mais ça veut dire galvauder trois matches qui sont Marseille, une demi-finale de Coupe et une finale de Coupe de la Ligue. Je ne crois pas que ce soit le bon choix. Dimanche, je mettrai la meilleure équipe possible », a assuré Blanc samedi.

Dimanche, les Parisiens vont donc affronter un Vélodrome plein à craquer, avec un possible record à 65.000 spectateurs. Les Olympiens ont annoncé un « tifo » inoubliable et Bielsa, véritable incarnation de la devise « droit au but » de l’OM, a rallumé la flamme marseillaise.

Mais même ainsi, les Provençaux devront être dans un très grand jour. Nkoulou est dans le groupe mais il est trop juste pour débuter et l’absence d’Imbula (suspendu), compensée par Lemina, est très embêtante. Derrière, l’OM est fragile.

Pour faire la différence, Bielsa a choisi de lancer Gignac dès le début de la bataille et il aura sur le banc de vraies armes avec Batshuayi et Ocampos.

– ‘Ibra’ aime l’OM –

Après une mauvaise période début 2015, l’OM est bien reparti avec notamment les dynamitages de Toulouse (6-1) et Lens (4-0). Mais il peine contre les gros, avec des défaites à Lyon, Paris et Monaco, et un nul au Vélodrome contre l’OL.

Paris, lui, ne connaît pas ce blocage. Si le PSG n’a pas toujours semblé passionné par l’ordinaire de la L1, il a montré régulièrement, et encore très récemment contre Chelsea, qu’il pouvait évoluer à un niveau qui le rend intouchable en France.

A l’exception de Lucas, Blanc dispose en plus de l’intégralité d’un effectif dont le centre de gravité s’est un peu déplacé vers l’arrière cette saison, au fil des absences ou de la forme incertaine d’Ibrahimovic.

Mais le Suédois, déjà auteur de six buts contre l’OM, aime calmer les ardeurs marseillaises et il a quelques écarts à se faire pardonner.

Alors Clasico, Classique, sommet ou choc, le nom importe peu. L’affiche, elle, promet énormément.