Les villageois de Papouasie-Nouvelle-Guinée célèbrent leur première messe en 20 ans

Plus tôt cette année, j'ai participé à une manifestation de foi extraordinaire dans un village reculé du diocèse d'Aitape, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont je suis l'évêque.
J'y ai célébré la messe, et après celle-ci, les villageois m'ont remercié, car c'était leur première messe en 20 ans. Bien qu'ils n'aient pas eu accès aux sacrements pendant tout ce temps, ils ont gardé la foi. Plusieurs représentants d'autres confessions religieuses les avaient invités à se joindre à eux, mais leur réponse était toujours la même : « Nous sommes nés catholiques et nous mourrons catholiques. »
Je les ai sentis tels des brebis sans berger, et les paroles de Jésus m’ont profondément touché : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. »
Le diocèse se trouve à l'extrême nord-ouest de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à la frontière avec la province indonésienne d'Irian Jaya. C'est une région isolée et sous-développée, avec environ 160 000 catholiques répartis dans 33 paroisses. La direction spirituelle est assurée par 19 prêtres, des religieux, de nombreux laïcs et une équipe diocésaine d'animation pastorale.
La croissance de l'Église dans cette région s'accompagne de nombreux défis, notamment des problèmes logistiques et économiques, un manque de personnel, des distances importantes et des voies de communication difficiles, privant les fidèles d'une vie sacramentelle régulière. Malgré ces obstacles, les habitants sont en général travailleurs, aimants, attentionnés et généreux. Ils accompagnent les prêtres lors des missions vers des villages éloignés, des voyages qui peuvent prendre des heures, voire des jours.
Le diocèse dispose de peu de ressources et d'infrastructures. Nos paroisses sont pauvres, beaucoup sont situées dans les montagnes et leurs infrastructures sont en mauvais état. La plupart de ces installations ont un besoin urgent de rénovation. À court terme, il est nécessaire d'accueillir davantage de missionnaires. En parallèle, l'investissement dans la formation des séminaristes locaux et des laïcs est une priorité, car c'est là que réside notre avenir. Le diocèse gère des écoles, des centres de santé, des centres de formation professionnelle et un centre pastoral.
Aujourd'hui, nous sommes invités à partager Jésus avec les autres. En tant que peuple eucharistique, nous pouvons poursuivre l'annonce de l'Évangile auprès de nos frères et sœurs de Papouasie-Nouvelle-Guinée en les aidant spirituellement et financièrement. Rappelons-nous que « les actes d'amour et de bienveillance ne meurent jamais, mais se multiplient dans la vie des autres. »