La Guinée suspend les mouvements politiques non autorisés en vue d’éventuelles élections

La Guinée suspend les mouvements politiques non autorisés en vue d’éventuelles élections

Le gouvernement guinéen a ordonné la suspension immédiate de tous les mouvements politiques opérant sans autorisation officielle. L’annonce a été faite à la télévision nationale par le ministre de l’Administration territoriale, Ibrahima Kalil Condé, alors que le régime militaire évoque des élections potentielles en 2025.

La junte, arrivée au pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, s’était initialement engagée à organiser un référendum constitutionnel et à remettre le pouvoir à un gouvernement civil d’ici fin 2024. Cependant, ces engagements n’ont pas été tenus. Le chef de la junte, le général Mamady Doumbouya, a récemment déclaré que 2025 serait une "année électorale cruciale" pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Le gouvernement a également intensifié ses mesures contre les partis politiques, suspendant 54 d’entre eux en octobre et dissolvant 53 autres dans ce qu’il a qualifié de "nettoyage politique." Les institutions nationales et internationales ont été invitées à cesser toute collaboration avec les partis suspendus jusqu’au 31 janvier 2025.

Le climat politique en Guinée reste tendu, avec de nombreux leaders de l’opposition emprisonnés ou contraints à l’exil, soulevant des doutes sur la possibilité d’une véritable transition démocratique sous le régimeactuel.