France : Emmanuel Macron bat tous les records d’impopularité…

France : Emmanuel Macron bat tous les records d’impopularité…

Élu avec un record sans appel face à Marine Lepen, le plus jeune président Français voit sa cote de popularité chuter à une vitesse sans précèdent. En effet, selon les derniers sondages réalisés par les médias Français et parus cette semaine dans le Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a perdu plus de 24% de voix pour se retrouver à 40% d’opinions favorables. Et ce, après seulement trois mois passés à la tête de l’Élysée.

 

Ainsi, après les 10% des opinions perdues au mois de Juillet dernier, ce mois d’Aout a été plus fatal pour lui avec 14% des opinions perdues. Un record sans précèdent qui fait de lui le président le plus impopulaire de la 5e République, car ses deux prédécesseurs, François Hollande en 2012 et Nicolas Sarkozy en 2007 étaient crédités respectivement de 54% et de 67% d’opinions favorable à la même période.

Toute chose qui démontre encore le manque de légitimité qui caractérise le régime de ce jeune président, qui, il faut le rappeler, avait inspiré le monde entier après son succès incroyable.

LES RAISONS D’UNE TELLE CHUTE !

Loin d’être un fait du hasard, le fondateur du mouvement « En Marche », semble bien comprendre qu’entre la gestion d’un mouvement politique et celle d’un État, il y a toujours un grand fossé qui se creuse.

S’il a été en mesure de convaincre facilement ses concitoyens pour accéder au pouvoir, tel n’est pas le cas cette fois ci. D’autant plus que sa gouvernance marquée en grande partie par des promesses et des reformes controversées, est très loin encore d’inspirer la confiance de la majorité des Français, qui restent pour l’instant dans un flou total, car ne comprenant pas grand-chose.

C’est ainsi, pour certains médias, les premières reformes du gouvernement de Macron seraient sans doute à l’origine de cette chute. C’est le cas par exemple de la réforme du code du travail, qui inquiète sérieusement une partie des Français.

Ce qui d’ailleurs irrite la colère des centrales syndicales, CGT et SUD qui appellent à une grande journée de mobilisation le 12 Septembre prochain, pour s’opposer à ce texte.

Et ce n’est pas tout, la « France insoumise » de Jean Luck Mélenchon prévoit aussi une grande mobilisation le 23 Septembre prochain pour s’opposer à cette réforme.

En outre, il faut rappeler que la réduction du budget de l’armée Française n’est pas sans conséquence dans cette situation, d’autant plus que cela avait entrainé à l’époque la démission du chef d’État-major des armées Françaises, le général Villiers.

Toute chose qui a ouvert un épisode de polémique entre Emmanuel Macron et cet ancien patron de l’armée Française, l’on se rappelle que le 13 Juillet 2017, ce dernier a été d’ailleurs recadré publiquement par le président Macron.

Il faut par ailleurs, préciser que les difficultés de la gouvernance Macron sont à remarquer aussi au niveau international. Ainsi, malgré ses promesses relatives à un retour de la diplomatie Française, l’on constate que rien n’a bougé à ce niveau.

Sa politique diplomatique ne semble pas se différencier à celle de son prédécesseur Hollande. Il suffit qu’analyser ses premières rencontres avec Vladimir Poutine à Versailles, et avec Donald Trump à Paris.

Ce jeune président, dont l’audace a été appréciée pendant sa campagne n’arrive toujours pas à s’imposer sur les gros dossiers de la géopolitique internationale.

Même au sein de l’union Européenne, tout porte à croire que le terrain diplomatique revient largement à l’Allemagne, et en partie à l’Angleterre, malgré son départ de l’UE.

LES CONSÉQUENCES À VENIR !

Sans aucun doute, cette allure laisse tout simplement croire que Macron répètera l’histoire de ses deux derniers prédécesseurs, Hollande et Sarkozy. C’est à dire passer un seul mandat à la tête de l’Élysée, car rien ne donne l’espoir d’une éventuelle hausse de sa popularité d’ici la fin de ce premier mandat.

Cette situation défavorable pour les partis classiques Français, basculera forcement en faveur des partis extrémistes. Notamment le Front National de Marine Lepen qui représente l’extrême droite et la France insoumise de Jean Luck Mélenchon qui représente l’extrême gauche.

Un duel entre ces deux bords politiques n’est pas exclu pour les prochaines élections, car le dernier choix revient toujours au peuple, qui ne semble plus avoir confiance aux politiques classiques.

L’on se rappelle encore des percées spectaculaires de ces deux partis lors de la dernière présidentielle, où chacun avait obtenu un score sans précèdent.

 

 

 

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée