Défense: Vers l’utilisation des drones par l’armée Française…

Défense: Vers l’utilisation des drones par l’armée Française…

Développés vers la fin du 20eme siècle, les avions militaires sans pilotes, communément appelés « Drones » continuent d’attirer l’attention des grandes puissances dans leurs opérations militaires à travers le monde.

 

Ainsi, après les Etats unis en Afghanistan et au Pakistan, d’autres pays, tels que la Turquie, l’Iran, l’Irak, l’Arabie Saoudite ou encore les Emirats Arabes unis se sont largement illustrés dans ce sens ces dernières années, surtout dans les conflits armés qui secouent actuellement le Moyen Orient.

Toute chose qui a été parfois contestée par la France et par des organisations internationales, qui dénoncent une violation de l’éthique et du droit humanitaire, car les frappes effectuées en distance par ces appareils ont toujours débordé leur cible principale.

Cependant, malgré l’hostilité de la France à un moment donné, l’on constate que le gouvernement Français semble bien changer de position sur le sujet. Ainsi, un rapport sénatorial de « Géraud Bosman-Delzons » paru cette semaine, recommande vivement à l’armée Française d’embarquer des missiles sur ses drones, dont l’argument avancé est simple. « On assiste à  la véritable prolifération des drones armés au Moyen-Orient où ils sont désormais utilisés par la plupart des camps en présence dans les conflits  régionaux », a précisé le rapport.

LES RAISONS D’UN TEL CHANGEMENT !

Elles sont simples, car la France semble bien prendre conscience de son retard militaire sur ses courrents directs, tels que les Etats unis et la Russie, deux pays qui ont déjà embarqué des drones opérationnels au sein de leurs forces armées respectives.

Les multiples frappes effectuées ces dernières années par l’armée Américaine en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen au nom de la lutte contre le terrorisme, en témoignent largement de l’importance que les Etats unis accordent à ces appareils.

L’exemple le plus illustratif remonte en 2011, en Libye où il a fallu des drones Américains pour localiser le convoi du colonel Khadafi.

Par rapport à la Russie, le retard de la France est aussi énorme. L’armée Russe n’a jamais cessé d’employer ses drones dans la guerre en Tchétchénie, ou encore celle de la Syrie.

Parlant d’ailleurs de la Syrie, l’on se rappelle d’abord que la Russie à bien livré des drones à l’armée de Bachar Al-Assad.

D’autres aussi ont été utilisés dans les batailles de libération des villes de Palmyre et d’Alep. Toutefois, la Chine qui s’est lancée tout récemment dans la conception des drones militaires, semble présenter le plus grand défi dans ce sens, avec l’apparition en 2012 du drone le plus performant au monde dans les forces aériennes Chinoises.

Une nouvelle qui avait impressionné même l’armée Américaine à l’époque, qui voyait sans doute une sérieuse menace pour sa suprématie militaire.

LES OBJECTIFS DE  L’ARMEE FRANCAISE !

Ils peuvent être multiples et variés, mais le moins que l’on puisse dire, cette initiative viserait en grande partie à rattraper le retard accusé par le ministère Français de la défense, face aux autres puissances concurrentes.

Toutefois, l’autre point visé dans ce sens pourrait bien être l’amélioration de la qualité des opérations de l’armée Française dans le Sahel.

Une région secouée par des conflits armés de plus en plus fréquents, face à ce grand défi militaire, la France pourrait bien tenter de faire recours aux drones, non seulement pour les missions de surveillances, mais également pour des missions de frappes, d’autant plus que les chasseurs  Rafale et les Hélicoptères ont presque montré leur limite face à la taille de l’ennemi.

LES CONSEQUENCES D’UN TEL RECOURS !

Elles pourraient être dramatiques, dans la mesure où le recours aux drones signifie déjà une deshumanisation de la guerre, toute chose qui risque de se matérialiser par des bavures de frappes considérables sur les populations civiles.

Un tel scenario n’est pas exclu, si toutefois la France décide finalement d’employer ces appareils sans pilotes dans les opérations de frappes au Sahel.

Les exemples de l’Afghanistan et du Pakistan suffisent largement pour comprendre les effets négatifs de ces armements.

Leur utilisation dans ces deux pays par les forces Américaines a causé la mort de plusieurs milliers de civiles dans les zones tribales, sans oublier également la destruction massive de certaines zones d’habitations.

 

 

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée