Défense: Ce contrat Russo-Turc qui risque de bouleverser l’ordre mondial…
Depuis l’époque Soviétique, l’industrie de la défense Russe attire bon nombre de pays à travers le monde. De l’Asie en Amérique latine, en passant par l’Europe Orientale et l’Afrique, les armements Russes équipent en grande partie les forces armées de ces différents pays.
Toutefois, malgré les différentes crises diplomatiques qui freinent les relations entre la Russie et l’occident, l’on constate que la percée internationale de l’industrie militaire Russe ne fait que s’intensifier à travers le monde, y compris au sein de l’organisation de traité de l’atlantique du Nord (OTAN), qui est composée essentiellement par des pays occidentaux.
La Turquie a été le premier pays membre de cette alliance à avoir manifesté son intention de renforcer sa coopération militaire avec la Russie de Vladimir Poutine.
Une politique entamée depuis 2016, mais qui semble bien se concrétiser cette année, surtout depuis la dernière visite d’Etat du président Erdogan en Russie au mois de Mars dernier, une visite au cours de laquelle, les deux pays ont engagé des négociations directes sur l’achat des missiles S-400 Russe par la Turquie, qui d’ailleurs sera le deuxième dans le monde après la Chine a beneficier de ces armes Russes très sophistiquées.
Toujours est-il que, ces missiles sol air d’une portée de plusieurs centaines de Km, peuvent détruire une cible volant à une vitesse de 4,8 km par seconde.
Ils constituent également l’essentiel du système de défense anti aérien Russe, dont leur acquisition par la Turquie risque bien d’irriter la colère de l’OTAN, qui pourrait voir dans ce sens un changement de position de la part de la Turquie, qui constitue tout de même une zone stratégique pour l’organisation.
Ainsi, selon les derniers nouvelles des ministères Russes et Turcs de la défense, les négociations vont bon train, et un accord pourrait être obtenu dans les jours avenir. Toute chose qui sera une première pour la Turquie, d’importer des armes Russes en tant que membre de l’OTAN, une alliance militaire qui est loin d’être amicale à la Russie, malgré la méfiance qui existe entre les deux parties.
LES ENJEUX D’UN TEL CONTRAT !
Celle-ci est la première interrogation que suscite cette politique du président, Erdogan. Du côté de la Russie tout d’abord, l’on comprend que la signature éventuelle de ce contrat permettra non seulement de renforcer ses recettes financières, mais également il vise à étendre l’influence Russe bien au-delà de ses alliés traditionnels.
Car un rapprochement avec la Turquie, pourrait bien inquiéter l’OTAN dans son bras de fer entamé avec la Russie dans la conquête des zones stratégiques mondiales.
Toutefois, le président Erdogan semble bien s’engager dans une nouvelle donne de sa politique étrangère, d’autant plus ses relations avec l’union Europenne et les Etats unis, ont connu ces derniers temps un niveau de dégradation très avancé.
Toute est parti du coup d’Etat raté de Juillet 2015 contre son régime, toute chose qui l’a amené à changer à la fois de discours et de veste sur la crise Syrienne, d’où le début de son rapprochement avec Vladmir Poutine, qui est le grand soutien du régime d’Assad.
C’est certainement en reponse contre les critiques des alliés contre son régime, que le président Erdogan aurait décidé de changer sa politique de défense, pour se tourner vers son nouvel ami, Vladmir Poutine.
L’autre point fort qui pourrait justifier la position d’Erdogan reste bien la décision des Etats unis d’armer les milices Kurdes opérant en Syrie, une décision que la Turquie n’a pas manqué de qualifier de menace directe contre sa sécurité, d’autant plus que les Kurdes constituent l’ennemi juré de la Turquie.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée