Pardonner les bourreaux ou venger les morts, le dilemme UFDG
C’est le parti politique qui a plus souffert du martyre politique. Endeuillé, brimé, humilié et séquestré, le parti de l’opposant Cellou fait face à un véritable dilemme.
Entre devoir d’ouverture même pour ceux qui sont considérés comme les maîtres bourreaux et la volonté de se montrer ouvert et capable de pardonner une fois au pouvoir, le débat fait rage au sein de cette formation politique.
Depuis l’adhésion récente, du transfuge du RPG Ismaël Condé, vice-maire de matam, les commentaires vont dans tous les sens.
Si pour les uns, le parti doit avoir le dos large et accepter tout le monde jusqu’à conquérir le pouvoir, pour d’autres, c’est inacceptable. Selon ces derniers, le parti ne doit pas faire de la place pour tout le monde. Un filtre d’adhésion doit être installé, pour contrôler le flux d’adhésion et trier sur le volet.
D’abord, ce qu’il faut souligner, c’est le manque de discipline caractérisant et l’esprit de vengeance qui anime d’autres pour ne pas dire tout le monde.
Ensuite, l’adhésion du conseiller communal à l’ufdg est beaucoup plus marquante que l’alliance UFDG-UFR. Pourquoi ?
Dans l’alliance, c’est un partage d’intérêt et le divorce a moins de conséquences que l’adhésion.
Et le reproche fait au jeune maire, ne tient pas la route. Autant Gassama Diaby, Cheick Sacko, Yero Baldé sont applaudis, Ismaël Condé doit l’être également.
Il mérite le même traitement que Sidya Touré. Ils sont comptables à la fois des actifs et passifs du régime actuel. Mais, mieux vaut tard que jamais.
Cependant, les jeunes communicants doivent faire attention. Au lieu d’aider, ils sont plutôt entrain de desservir et constituent une menace pour le pays.
C’est à la justice de venger nos morts en dénichant coupables et complices.
Le parti UFDG a plus besoin d’ouverture que d’être sélective dans les adhésions.
Cellou, quoi que l’on dira après, n’est pas animé par cet esprit de vengeance. C’est un homme d’État, qui a le sens du pardon.
La caricature de communauté ethnique qui couvre le parti doit être démentie.
C’est maintenant que les actes d’apaisement doivent être.
Et surtout que, Ismaël Condé au nom de la liberté d’opinion politique et d’expression a émis un souhait de Continuité quand il était dans les bonnes faveurs du régime, il ne doit être tenu pour responsable la mort de tous les jeunes d’opposition politique. Il n’a pas quitté le RPG par gaieté de coeur et n’adhère pas à l’ufdg par la simple beauté du leader ou bien que le parti incarne une alternative crédible. C’est stratégique et politique. Il a ses raisons à lui.
Ce n’est pas le moment de se montrer intransigeant.
Il faut avoir le coeur ouvert et accepter tout le monde. Vous aurez plus à gagner dans ça que de vous montrer ferme.
C’est bête. Et c’est la vérité.