Le CNT adopte la composante des dépenses de la LFR 2024, atteignant plus de 38 milliards GNF, avec une augmentation de 2,57%

Le CNT adopte la composante des dépenses de la LFR 2024, atteignant plus de 38 milliards GNF, avec une augmentation de 2,57%

La composante des dépenses du projet de loi de finances rectificative pour l'exercice 2024 a été adoptée par les conseillers nationaux de la transition. Cette adoption a eu lieu lors d'une séance plénière tenue dans la soirée du lundi 12 août 2024, dans l'hémicycle du Palais du Peuple.

Selon le rapport de la Commission Planification, Affaires Financières et Contrôle Budgétaire, présenté par N'gouamou Fabara Koné, les dépenses de l'État ont été réévaluées à 38 649,59 milliards GNF, contre une prévision initiale de 37 682,58 milliards GNF, soit une augmentation de 967,01 milliards GNF (2,57%).

Budget général

Les dépenses du budget général ont été revues à la hausse, passant de 36 633,95 milliards GNF à 37 273,73 milliards GNF, soit une augmentation de 639,78 milliards GNF. Ces dépenses sont réparties en deux grandes catégories : les dépenses courantes, qui représentent 63,54% du budget total, et les dépenses d'investissement, qui constituent 36,46%.

1- Augmentation des dépenses courantes

Les dépenses courantes ont considérablement augmenté, atteignant 23 683,43 milliards GNF, contre une prévision initiale de 22 076,11 milliards GNF, soit une hausse de 1 607,32 milliards GNF. Cette augmentation s'explique par plusieurs facteurs :

Dépenses de personnel : réévaluées à 9 439,81 milliards GNF, ces dépenses ont augmenté de 169,28 milliards GNF, en raison notamment de la couverture des nouvelles recrues dans l'armée, de la revalorisation des primes pour les enseignants-chercheurs, et de la reprise du paiement des agents dont les salaires avaient été suspendus.

- **Dépenses de biens et services** : réévaluées à 4 307,37 milliards GNF, elles ont augmenté de 313,18 milliards GNF, principalement en raison de l'allocation de fonds pour la décontamination du site du dépôt d'hydrocarbures de Kaloum, dans le cadre du soutien budgétaire du FMI.

- **Dépenses de transfert** : Elles ont également augmenté, atteignant 8 430,11 milliards GNF, avec une hausse de 1 024,96 milliards GNF, en grande partie en raison de la subvention de l'électricité destinée à améliorer l'approvisionnement en électricité.

2- Réduction des dépenses d'investissement

Contrairement aux dépenses courantes, les dépenses d'investissement ont été revues à la baisse, passant de 14 557,85 milliards GNF à 13 590,29 milliards GNF, soit une réduction de 967,56 milliards GNF. Cette diminution est principalement liée à des difficultés d'absorption des projets financés par des ressources extérieures, bien que des efforts supplémentaires aient été déployés pour les projets financés par des ressources nationales.

**Budgets d'affectation spéciale**

Le CNT a également réévalué les Budgets d’Affectation Spéciale, qui sont passés de 1 048,64 milliards GNF à 1 375,86 milliards GNF, soit une augmentation de 327,23 milliards GNF. Des fonds tels que le Fonds Commun de l’Éducation ont particulièrement bénéficié de cette révision, avec une augmentation significative de leur enveloppe. Le Fonds d’Investissement Minier (FIM) a également connu une hausse pour atteindre 163,46 milliards, contre 153,65 milliards dans la LFI 2024, soit une augmentation de 9,81 milliards.

Déficit budgétaire

Malgré ces ajustements, le solde budgétaire reste déficitaire, s’établissant à -7 907,90 milliards GNF, soit 3,32% du PIB. Cependant, il est important de noter que ce déficit est entièrement financé.