L'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée entament les négociations pour un traité de défense

Un demi-siècle après son indépendance, la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) et l’Australie entament des discussions pour établir un traité de défense visant à renforcer leur coopération sécuritaire dans un contexte régional tendu.
Le ministre australien de la Défense, Richard Marles, a déclaré que cet accord serait le plus important jamais signé entre les deux pays depuis l’indépendance de la PNG. Son homologue papouasien, Billy Joseph, a souligné la proximité historique et géographique des deux nations, justifiant ainsi l’importance de ce traité.
L’Australie a joué un rôle clé dans la création de la première force de défense papouasienne en 1943 et continue de collaborer étroitement avec les forces armées du pays. L’accord en discussion vise à renforcer cette coopération, notamment en matière d’intégration et d’interopérabilité.
En décembre dernier, un traité similaire avait été envisagé mais avait échoué en raison de préoccupations juridiques soulevées par des politiciens papouasiens. Le nouvel accord devrait couvrir divers aspects de la sécurité, y compris la défense militaire, la cybersécurité, la lutte contre le changement climatique et le maintien de l’ordre. Certains experts estiment qu’il pourrait inclure une clause empêchant la PNG de conclure des accords de défense avec d’autres pays, notamment la Chine, comme l’Australie l’a déjà fait avec Nauru et Tuvalu.
Les États-Unis, eux aussi, renforcent leur présence dans la région. En mai dernier, Washington a signé un accord avec la PNG, lui offrant un accès stratégique aux infrastructures militaires sur l’île de Manus.
Cependant, certains analystes critiquent cette approche bilatérale, estimant qu’elle pourrait fragiliser la coopération régionale au sein du Forum des îles du Pacifique. Malgré ces préoccupations, la PNG reste un enjeu stratégique majeur pour l’Australie, qui cherche à consolider son influence face à une concurrence croissante dansla région.