Guinée : Très malade facinet Touré sollicite l’aide de Alpha Condé !
« Ça fait un an que je suis couché. Le 22 avril précisément il y a un an, l’AVC m’a attaqué une seconde fois. La première fois, ça fait 10 ans, mon côté droit a été paralysé. Ça a coïncidé à la période transitoire du pays. Ça a permis à Sékouba Konaté [ancien président de la transition] qui est le fils d’un ami de me faire évacuer au Maroc. J’avais tout le côté droit paralysé. Au bout d’un mois j’ai récupéré. Le deuxième AVC qui m’a frappé, cette fois-ci j’ai eu un choc aux jambes, aux yeux, aux dents », explique-t-il à Mediaguinee.
Déjà qu’il souffrait de glaucome, le général Facinet Touré, pilier du CMRN (Comité Militaire de Redressement National) et ex-secrétaire général de la Grande Chancellerie de l’ordre national du mérite dit avoir été diagnostiqué diabétique lors d’un voyage au Maroc.
« Déjà, je soignais mes yeux de glaucome, j’ai été à Paris plusieurs fois pour subir des opérations et maintenant je ne vois plus rien. Alors ma famille tout de suite m’a fait hospitaliser à la clinique Pasteur. Le président [Alpha Condé] n’était pas là, à son arrivée il est allé me sortir de là il m’a envoyé à Rabat, à l’hôpital militaire. Mais là on n’a pu rien faire. On n’a fait que découvrir là-bas que j’avais le diabète. En 86 ans jusqu’à présent on m’avait dit que j’avais le diabète. J’ai fait 15 jours là-bas je suis revenu, je suis allé refaire à Tunis. Là-bas ils n’ont pas pu, c’était pour ouvrir mes yeux ils n’ont pas pu », regrette-t-il, d’un ton posé.
Après plusieurs tentatives pour retrouver l’usage de ses yeux, le général Facinet Touré, ancien compagnon du feu président Lansana Conté souhaite se faire opérer pour recouvrer la vue.
« Je suis revenu depuis, je suis là assis. Mon passeport il faut le changer parce que l’ancien portait le titre de médiateur, maintenant je ne suis plus médiateur. Mon fils a payé un passeport, ils sont allés remettre la même erreur. Alors il a été obligé de payer un autre passeport, jusqu’à présent je n’ai pas ce passeport et on n’a pas le passeport de mon fils qui doit m’accompagner et je n’ai pas le prix du voyage et de l’opération et du séjour là-bas. Pour le voyage, je ne sais pas combien coûtent les deux billets aller-retour Conakry-Berlin ni le coût pour aller acheter des yeux artificiels, parce qu’ils en ont créé là-bas à 83 000 euros. Ce qui fait que pour les deux yeux il faut 166 000 euros. J’ai écrit au président, mon fils aussi a écrit, d’autres personnes aussi ont écrit mais pour le moment le président n’a pas répondu », confie l’homme qui a lu le communiqué annonçant le coup d’Etat du 3 avril 1984. Soit une semaine après la disparition du président Sékou Touré.
Nbany Sidibé pour Journal Guinée