Constructions anarchiques à Conakry : Le ministre Kalil Condé hausse le ton… "Qu'ils dégagent tout !"
Deux morts, un disparu et plus de trois mille foyers affectés, tel est le bilan encore provisoire des récentes inondations survenues à Conakry. Face à ces tempêtes dévastatrices, le gouvernement prévoit de mettre en place une série de mesures draconiennes, allant de l’évacuation des zones inhabitables à la destruction des constructions anarchiques dans les bas-fonds, ainsi qu'à l’ouverture de passages pour l’écoulement des eaux pluviales dans les quartiers. Déjà, le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation exhorte les occupants à « dégager ».
« Nos concitoyens se sont permis de construire des bâtiments anarchiques dans des zones particulièrement sujettes aux inondations. Ils n'ont reçu aucun document du Ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat pour s'y installer. Des dispositions ont été prises depuis 2023, une cartographie des zones inondables du Grand Conakry a été réalisée, et cette cartographie est disponible au MATD pour l’ensemble du territoire national. Nous invitons donc nos concitoyens qui ont érigé des constructions anarchiques dans les bas-fonds, et même dans des endroits obstruant le passage de l'eau, à libérer les lieux. Tous ceux qui ont bloqué les passages des eaux dans les quartiers doivent quitter les zones, car des dispositions seront prises pour occuper ces zones au profit de la population », a annoncé le Général Ibrahima Kalil Condé.
Il a demandé aux délégations spéciales d'identifier et de reconnaître les zones inondables car, a-t-il ajouté, « nous ne pouvons pas continuer à provoquer des catastrophes dans notre pays ».
« Ils n'ont qu'à dégager toutes les constructions anarchiques dans les bas-fonds, car l'État doit soulager la population sur l’ensemble du territoire national. Ces zones étaient inhabitables, mais nos compatriotes aiment dire que 'l'État n’en a pas besoin, donc nous allons les occuper'. Maintenant que l'État en a besoin pour permettre l'évacuation des eaux pluviales, nous leur demandons de quitter les lieux afin de permettre la circulation des eaux et d'éviter que nos concitoyens soient toujours menacés par les inondations », a conclu le Général Ibrahima Kalil Condé.