Consommation de la chicha à Labé: Sadou Keita « On voit le mal mais on ne peut pas le combattre »

Consommation de la chicha à Labé: Sadou Keita « On voit le mal mais on ne peut pas le combattre »

La consommation de la chicha continue de prendre de l’ampleur en Guinée. A l’image de Conakry, ce stupéfiant est très consommé aussi à l’intérieur du pays. C’est le cas de la préfecture de Labé où le phénomène bat son plein.

 

Malgré les dispositions prises par les autorités, le mal n’est toujours pas endiguer. Le constat est alarmant dans la cité de Karomoko Alpha mo Labé. La plupart des jeunes de la capitale du Fouta se livrent à la consommation de certains stupéfiants.

La chicha reste le plus prisé. Dès la tombée de la nuit, les accros de cette substance prennent d’assaut les boites de nuit. C’est là que le visiteur est surtout frappé par la présence partout de cette pipe à eau mélangé de tabac.

Malgré les campagnes de sensibilisation, le phénomène persiste sous les yeux impuissants des autorités. Dans une interview accordée a notre reporter en séjour à Labé,  le gouverneur de la Région point du doigt la faiblesse des effectifs des services de sécurité qui freine le combat contre la consommation de la Chicha à Labé.

En dépit de l’engagement des autorités, ils  sont parfois obligés à se résigner face au mal. La collaboration avec les propriétaires de boites de nuit ne semble pas marcher aussi déplore le premier responsable de la région.

Conséquence, les jeunes sont libre de consommer sans être inquiéter.

« J’avoue que c’est une situation très triste, sa nous rend quelques fois irresponsable. Le jour que j’ai vu un jeune à la direction Régionale de la sûreté parce qu’il a tué sa maman à la suite de la consommation de la chicha, je voyais ma responsabilité engagée. Sa existe à Labé. Il y’a un autre type d’alcool très fort. Il suffit de consommer un seul sachet, si vous avez en tête de verser le sang, vous allez le verser. Nous avons un problème, c’est la faiblesse des effectifs des services de sécurité. Nous avons sensibilisé les chefs de quartier mais eux même si lui il annonce la nouvelle ou bien on fait la chasse contre ces bandits mais il se retourne contre lui. Il n’a aucune sécurité à côté, on ne peut pas, c’est extrêmement difficile. Tu vois le mal, tu te sens responsable, nous sommes très conscient. Il y’a le mal qui met en cause l’évolution de cette jeunesse. Il faut nécessairement la répression aujourd’hui. On aurait pu lutter contre ça, nous sommes très conscient que sa existe mais on ne s’y lance pas. La collaboration avec ses gens des bars, c’est un cache cache. Quand vous parlez, ils font ce qu’ils veulent. Nous sommes allés jusqu’à désigner des inspecteurs de police comme étant co-directeurs des hôtels, des bars, des restaurants mais sa fonctionne pas, il ne faut pas qu’on se voile la face, on ne réussit pas à combattre ce mal. » a déclaré le gouverneur Sadou Keita.

Composé de 25 pour cent de tabac, de la mélasse et d’araume qui lui donne un côté parfumé qui trompe parfois les fumeurs. Pourtant selon les médecins, la consommation de la chicha affecte dangereusement la santé. Elle peut provoquer l’augmentation du cancer, de la bronchite chronique et des problèmes cardiovasculaires.

 

 

 

N’bany Sidibé pour journal Guinée