CHRONIQUE DE KOUROUMA AHMED: LES TROLLS DE LA VILLA N°7

CHRONIQUE DE KOUROUMA AHMED: LES TROLLS DE LA VILLA N°7

Aujourd’hui nous vivons des moments effroyables de doute, de crainte et de questionnement. Des moments où nous sommes (ou censés être), cloisonnés, confinés et apparemment saufs. De crainte donc, de doutes et de vrais questionnements.

Et à l’heure où mes pensées de force et de courage vont à l’ensemble du peuple guinéen, à l’heure où nous devrions recevoir des instructions fortes, des projets de perspectives clairs, en résumé en ces heures sombres où nous devrions avoir un Commandant en Chef qui fait un travail qui se voit, qu’avons-nous ?
Des pseudos communicants qui déversent une sorte de flot de bêtises contre tous ceux qui oseraient la critique.

Dans le langage internet on appelle ça des trolls. Hé bien voilà ceux qui travaillent pour vous monsieur le Président.

Je tiens à rappeler que nous vivons des temps où des hommes comme Lincoln, Churchill, Sankara ou Mandela auraient offert à leur peuple une image de grandeur, d’abnégation, de combat et surtout de commandement. Nous, en Guinée ont a ce que l’on peut trouver dans n’importe quels forums sur internet, des trolls. Des petits groupes qui s’amusent à critiquer, vilipender, lyncher telles ou telles personnalités.

La question que nous devrions nous poser est double.

A quel moment mon pays à rater le virage de l’amour propre et qu’attend notre Commandant en Chef pour nous offrir le visage qu’il voulait montrer à tous au début de ses mandats ?
Alors une fois encore j’interpelle notre Commandant en Chef, et je ne suis pas le premier sur le coup.

Votre communication est entre de drôles de mains, monsieur le président. On dirait ces gosses qui se pâment devant l’Instagram de Kim Kardashian ou crachent sur celui d’un autre prix Nobel du même acabit.

De plus ces équipes de professionnels de la plume ont fait un stage en Chine. Ils ont littéralement appris à écrire, à communiquer dans un pays où l’on musèle toute parole qui n’est pas étatique. Un grand pays qui a donné naissance à tellement d’exemples de liberté d’expression. Où les dissidents sont emprisonnés, enlevés quand ils n’ont pas la chance de s’enfuir.

Chapeau bas, car même envoyer des chasseurs alpins en stage à Tahiti a plus de sens.

Vos petits Geeks de la présidence ont coché absolument toutes les cases qui mènent au crachat vertical.

Mais j’ose espérer, monsieur le Président de la République, que tout cela est une erreur, une légère incurie qui a échappée à vos pontes et courtisans. Car croyez-le ou non, monsieur le Président, vous avez encore votre mot à dire dès-lors qu’il s’agit de votre image, de notre image.

Je ne peux pas penser une seconde que vous ayez laissé celle-ci entre les mains d’ado tweeters.

De nouveau monsieur le Président, j’attire votre attention sur leur méthode. Car je ne vois pas la finalité de tout cela. Je ne peux pas croire que vos courtisans aient validé la création de ces groupes de gossipers avec un vrai but. Sauf celui de faire rire ou de déplacer l’attention.

Attendez… Serait-ce pour déplacer l’attention qu’ils nous servent ces tartes à la mangue avariée quotidiennes ? Non, ce serait bien trop flagrant pour les as de la communication que vous avez encore certainement quelque part au Palais S. Ceux qui sont au-dessus des petits trublions qui nous font serrer les… (Oui je prends des libertés avec les mots, apparemment c’est la mode en Guinée.)
Ces groupes de gamins « haters » seraient un miroir aux alouettes ?

Déplacer les débats, attaquer à tout bout de champ à boulets rouges pour n’avoir qu’à se défendre et oublier l’essentiel ?

Car l’essentiel monsieur le président, et je n’ai pas besoin de vous le rappeler, c’est la Guinée.
C’est la Guinée qui souffre et qui meurt aujourd’hui. Ce sont les Guinéens qui espèrent et qui combattent au quotidien avec très peu.
Ces Guinéennes et Guinéens ont foi en vous. Et au-delà de ça, ils veulent être fiers de vous. Car être fiers de son président, c’est être fiers de son pays, être fier de son pays c’est être fiers de nous-mêmes.

Voilà l’essentiel !

Ces scribouillards ne vous rendent pas service et ne nous rendent pas fiers, monsieur le Président.

Vous êtes un fin stratège politique et je sais que vous saurez rétablir le bon sens de notre image.

Oui, je le répète, votre image est notre image et elle est aujourd’hui défendue par ces canards boiteux, cette bande de petites frappes qui n’a pas beaucoup de jugeotte ni de lettres.

Ah que ne prenez-vous pas ces moments fatidiques et sombres comme l’auraient fait ces Grands Hommes cités plus haut. Ce sont de bons exemples croyez-moi !

Mais vos sycophantes semblent préférer des exemples plus populaires, comme Gérard Lenormand qui chantait que s’il était Président de la République il prendrait Mickey premier ministre. A voir les trolls de la villa numéro 7, monsieur le Président, on en est plus très loin.

Ahmed Kourouma