Papouasie-Nouvelle-Guinée : Facebook rétabli après une opération antiterroriste

Papouasie-Nouvelle-Guinée : Facebook rétabli après une opération antiterroriste
Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont annoncé mercredi la restauration de l’accès à Facebook, après l’avoir bloqué en raison d’une opération antiterroriste.
La plateforme ainsi que Messenger étaient inaccessibles depuis lundi. Dans un premier temps, le ministre de la Police, Peter Tsiamalili, avait justifié cette mesure comme un test visant à limiter les discours de haine, la désinformation et les contenus pour adultes.
Mercredi, le commissaire de police David Manning a précisé que la coupure avait été décidée pour empêcher des criminels d’utiliser le réseau social. « Une opération antiterroriste est en cours pour arrêter deux individus impliqués dans une tentative d’incitation à un acte terroriste », a-t-il déclaré, ajoutant que la menace immédiate avait été réduite.
Cette interdiction soudaine a suscité de vives critiques de la part des députés de l’opposition et des journalistes, qui y voient une atteinte aux droits humains et aux libertés démocratiques. Le président du Conseil national des médias, Neville Choi, a dénoncé une mesure « aux frontières de l’autoritarisme politique et d’un abus des droits humains ».
Malgré les justifications du gouvernement, assurant vouloir protéger la population des contenus nuisibles, de nombreux habitants du pays ont contourné la restriction grâce à des réseaux privés virtuels (VPN).
Ce n’est pas la première fois que Facebook est restreint dans le pays. En 2018, une interdiction d’un mois avait été imposée pour lutter contre les faux comptes. De plus, une enquête parlementaire lancée en 2023 examine l’impact des réseaux sociaux sur la diffusion de fausses informations.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée rejoint ainsi d’autres pays ayant limité l’accès à Facebook, notamment la Chine, la Corée du Nord, l’Iran et la Russie, où la plateforme fait l’objet de restrictions gouvernementales.